Question d'ensemble, baccalauréat, français, Hugo, Poésie, Souvenir de la nuit du 4, convaincre, persuader
Corrigé d'une question d'ensemble donnée au baccalauréat : comparaison de deux textes de Hugo rédigés autour du même événement, la mort d'un enfant lors du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte. Il s'agit de savoir lequel des deux est le plus susceptible de convaincre ou persuader.
[...] L'enfant avait été frappé de deux balles à la tête en traversant la rue pour se sauver On l'avait rapporté à sa grand-mère qui n'avait que lui Le portrait de la mère morte était au-dessus du petit lit. L'enfant avait les yeux à demi ouverts, et cet inexprimable regard des morts où la perception du réel est remplacée par la vision de l'infini. L'aïeule, à travers ses sanglots, parlait par instants : Si c'est Dieu possible ! A-t-on idée! Des brigands, quoi ! Elle s'écria : C'est donc ça le gouvernement! Oui, lui dis-je. Nous achevâmes de déshabiller l'enfant. Il avait une toupie dans sa poche. [...]
[...] Par conséquent, l'un est plus propice à susciter l'émotion du lecteur comme nous le déterminerons. La mise en scène de l'accident est totalement différente dans les deux textes qui sont proposés à notre étude : il semble que Hugo soit soucieux dans Histoire d'un crime de peintre un tableau, à la façon de Henri Gervex qui réalisa une toile poignante et atroce à la fois. En effet, l'auteur souhaite maintenir l'attention et l'attente du lecteur, puisque le petit corps n'apparaît qu'à la ligne six, alors que la vision du cadavre s'impose dès le vers un de Souvenir de la nuit du 4 Les déictiques temporels ralentissent la lecture, Hugo prenant grand soin de donner à son lecteur un cadre très réaliste : le narrateur se rend dans une maison haute et noire pousse deux portes, entre dans une chambre basse où se trouvent deux lits, un portrait et un feu de cheminée. [...]
[...] Texte B Victor Hugo, Les Châtiments [En 1853, Victor Hugo publie Les Châtiments, recueil de poèmes consacré à la dénonciation de celui qu'il considère comme un usurpateur.] L'enfant avait reçu deux balles dans la tête. Le logis était propre, humble, paisible, honnête ; On voyait un rameau bénit sur un portrait. Une vieille grand-mère était là qui pleurait. Nous le déshabillions en silence. Sa bouche, Pâle, s'ouvrait; la mort noyait son œil farouche ; Ses bras pendants semblaient demander des appuis. [...]
[...] Or, ce serait un pauvre titre que des rimes modérées. Dès à présent, comme homme politique, je veux semer dans les cœurs, au milieu de mes paroles indignées, l'idée d'un châtiment autre que le carnage. Ayez mon but présent à l'esprit : clémence implacable. Annexe 1 Catherine Salles, Le Second Empire, 1852/1870 Jusqu'en 1860, la France connut un régime autoritaire. Aux pouvoirs considérables que lui reconnaissait la Constitution de 1852, Napoléon III ajouta de nombre u s e s restrictions des libertés publiques. [...]
[...] Annexe 2 Guy Rosa, extrait de la chro n o l o g i e historique, édition des C h â t i m e n t s décembre. Coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. Par affiches, le président 1 annonce qu'il dissout l'Assemblée, proclame l'état de siège et rétablit le suffrage universel. Plusieurs députés et les généraux républicains sont arrêtés. Les députés de droite se réunissent à la mairie du Xe a rrondissement, proclament la déchéance de Louis-Napoléon, puis sont arrêtés. [...]
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