Commentaire composé du poème "Correspondances" de Charles Baudelaire, extrait de son recueil Les Fleurs du Mal.
[...] Le réel (c'est la théorie de Platon et de l'idéalisme platonicien) sensible n'est que le reflet d'une réalité supérieure : le monde des idées (En mystique, c'est le refus du discontinu : l'unité fondamentale de l'univers se cache derrière la diversité du multiple). CONCLUSION Cette théorie permet de mettre en correspondance l'esthétique de Baudelaire telle qu'il la définit ici (une sensation, intuition qui fait naître le beau artistique) et les autres arts auxquels il s'est intéressé : peinture (Delacroix), musique (Wagner). Ainsi, les mots du poète répondent aux images et aux sons d'autres artistes. Les arts aspirent à se prêter réciproquement des forces nouvelles Baudelaire). [...]
[...] Cela fait écho aux oracles sibyllins qui étaient énigmatiques. La nature est menaçante car l'homme est seul face aux forêts qui l'observent (la marque du pluriel est omniprésente en fin de vers). Un fait étrange et inquiétant : la forêt observe l'homme et le reconnaît comme quelqu'un de familier mais lui a perdu ce lien et cette harmonie originels : il doit essayer de la comprendre pour qu'elle redevienne familière à son tour. L'homme appartient à l'univers : il est sa réplique à l'échelle réduite. [...]
[...] Ces parfums orientaux s'épanchent avec insistance riches et triomphants, ayant l'expansion des choses infinies et apportent gaîté, ivresse. Notons que les parfums changent, ce qui allie de nouveau l'odorat et l'ouïe. L'énumération des parfums avec une assonance en an exprime l'expansion, la profondeur, laisse appréhender au lecteur le type de parfums capiteux qui enivrent le poète. Le parfum est le sens le plus sollicité car il circule dans l'air et entre en contact avec les autres. Observons aussi au vers 12 la diérèse (expansi/on) qui suggère la dilatation des parfums. [...]
[...] Commentaire composé : Correspondance, Les Fleurs du Mal de Baudelaire La quatrième pièce des Fleurs du Mal Correspondances succède à deux textes évoquant la condition malheureuse du poète. Il est en effet maudit par sa mère dans Bénédiction exilé sur la terre et rejeté par les hommes dans L'Albatros Mais la vocation du poète se voit justifiée par les deux poèmes suivants : Elévation révèle son génie car il est seul capable de comprendre le langage des fleurs et des choses muettes ; correspondances présente le poète comme le médiateur entre la nature et les hommes. [...]
[...] Le poète a donc un souci d'éclaircir sa théorie sur le lecteur : ce souci didactique laisse présager que les correspondances reflètent un sens caché, plus spirituel (harmonie imitative au vers 5 : répétition vocalique du ‘o' imitant l'écho). III) Une conception spiritualiste du monde et du rôle du pète Si l'unité est décrite par des termes si vagues et si mystérieux ténébreuse si le parfum, subtil, aérien, est l'un de sens qui nous permet de l'appréhender, c'est que nous n'avons accès que partiellement à sa signification : les sens restent un mode de perception qui nous fait pressentir les idées auxquelles on les associe ils nous guident vers des choses infinies, vers l'esprit. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture