Corpus de textes, Caractères de Jean de La Bruyère, Choses vues de Victor Hugo, La Grasse matinée de Jacques Prévert, visée argumentative, argumentation indirecte, critique de la société, inégalités sociales
Le corpus que nous allons étudier est composé de trois textes : un extrait des "Caractères" (A) de La Bruyère, des "Choses vues" (B) de Victor Hugo et de "La Grasse matinée" (C) de Jacques Prévert. Ces trois textes ont tous une visée argumentative. Ils ont pour cible des traits de caractères humains tels que l'égoïsme et l'avidité. Quelle est la visée commune des textes du corpus et comment ces textes y parviennent-ils ? Nous allons donc analyser ce corpus en deux parties.
[...] Dans le texte on retrouve un portrait satirique de Gnathon qui est tourné en ridicule. Le comique provoqué par l'évocation caricaturale du glouton justifie le registre satirique. Les phrases sont longues et juxtaposées, ce qui donne un effet d'accumulation, d'excès mais aussi de quelque chose de machinal il occupe toute la compagnie il voudrait pouvoir les savourer tous à la fois. (l.2- 5). Cela est accentué par la répétition et l'anaphore de il Tout est centré sur ce personnage. On retrouve des accumulations il manie les viandes, les remanie, les démembre, déchire et en use (l.7) qui donne un effet d'excès et de surplus. [...]
[...] Ils ont pour cible des caractères humains tels que l'égoïsme et l'avidité. Quelle est la visée commune des textes du corpus et comment ces textes y parviennent-ils ? Nous allons donc analyser ce corpus en deux parties. I. La visée argumentative : la critique de la société. II. L'usage de l'argumentation indirecte en appui. Ces trois textes, ayant une visée argumentative, dénoncent la même chose. Ils font la critique de la société où les riches ne se préoccupent pas des pauvres. [...]
[...] Une sorte de déséquilibre est créé avec le changement du nombre de syllabes avec les vers libres comme si on pouvait ressentir la détresse de l'homme après sa carence en nourriture il songe (v.14), il ne pense pas (v.13). Cette instabilité est accentuée par ce rythme soudainement changé et instable un deux trois (v.25), deux francs (v.53), l'homme titube (v.42). L'anaphore de renforce l'individualité et l'éloignement de cet homme. Ce texte est tragique et pathétique. Ces trois textes visent tous à critiquer les riches de la société égoïstes et qui ferment les yeux devant la misère des plus pauvres. Ce travail est effectué par différents procédés, principalement l'argumentation indirecte. [...]
[...] Il est nécessaire que les plus riches fassent attention aux plus pauvres sous peine que la catastrophe [soit] inévitable (l.26-27). Enfin, dans le texte le thème est similaire ; il s'agit d'un homme, qui, à force de ne pas manger, commet l'irréparable en tuant un homme pour la modique somme de deux francs et 95 centimes. Il est terrible ce bruit (l.3). On peut assimiler ce bruit à celui de l'indifférence des hommes riches face à la misère des plus pauvres. Les textes d'auteurs, de genres et d'époques différents, font tous trois partis de l'argumentation indirecte. [...]
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