Vieux français, chanson de geste, Li Coronemenz Looïs, Le Couronnement de Louis, Guillaume d'Orange, empereur Charlemagne, Louis I??, Louis le Pieux, Moyen-âge, récit épique
Le document est un commentaire linéaire des quatre premières tirades du texte Li Coronemenz Looïs (Le Couronnement de Louis), chanson de geste écrite par un auteur anonyme au cours de la première partie du XIIe siècle.
[...] Li Coronemenz Looïs, L à l – Auteur anonyme (1100 - 1150) I. Première tirade Li Coronemenz Looïs commence, comme il est d'usage pour les chansons de geste, par une adresse directe à l'assistance: "Oiez, Seignor" (v. 1). La situation énociative l'exige, puisque la chanson est d'abord une récitation en musique devant un public courtois, parfois cultivé. La première laisse annonce le sujet : le jongleur récitera l'histoire de Louis et de Guillaume d'Orange. Notons l'utilisation, en fin de laisse, d'une hyperbole assez traditionnelle: "De meillor ome ne cuit que nuls vos chant " (je ne crois pas qu'on puisse chanter l'histoire d'un meilleur homme, v. [...]
[...] Quatrième tirade L'histoire à proprement parler semble donc débuter à la quatrième laisse, avec l'utilisation de la conjonction "quant" (v. qui modalise la temporalité propre à l'action. Et pourtant l'auteur tient encore à émettre un jugement, sur la justice cette fois: il parle de la Cour royale d'Aix-la-Chapelle, où se tiennent, du temps de Charlemagne, les plaids bisannuels au cours desquels justice est rendue, selon l'auteur, d'une manière exemplaire: "nuls ne s'i claime que trés buen dreit n'i ait " (nul ne fait une réclamation à ce tribunal, sans recevoir justice, v. 32). [...]
[...] Il promet l'enfer à ceux qui, de son temps, ont détourné la justice à leur profit, pour de "fals loiers" (prévarications, v. 35). L'auteur, avant de commencer réellement sa narration, aura eu soin d'épingler "li malvais" – pour rappeler à son auditoire le chemin de la vertu . ou par vengeance? V. Précisions utiles v. 2-5 : se vante d'être bon auteur, vs vilains jongleurs v. 6-9 : sujet de la chanson de geste v : dimension exemplaire v. 17-19: liste des royaumes dominés par la France v. [...]
[...] 15) et le roi Charlemagne, "li mieldre reis" (le meilleur roi, v. conférant au royaume et son roi une nette suprématie sur les royaumes limitrophes: "Deus ne fist terre qui envers lui n'apende" (Dieu ne créa aucun territoire qui ne dépende pas de la France, v. 16). La suite s'attachera à prouver, par la victoire de Guillaume sur Galaffre, la réalité de cette suprématie. III. Troisième tirade A la troisième laisse, on quitte le registre laudatif pour le registre épidictique: l'auteur va mettre en place un discours fortement modalisé offrant un système de valeurs indiscutables. [...]
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