Corneille est un homme de théâtre du XVIIe siècle connu pour ses pièces telles que « Le Cid » ou « l'Illusion Comique » qui appartiennent au mouvement littéraire du classicisme. Ce texte a été écrit en 1658 sous forme de stance, qui constitue un poème lyrique d'inspiration soit religieuse soit morale.
Corneille s'adresse ici à Marquise, une célèbre tragédienne : Thérèse du Parc, appartenant à la troupe de Molière, connue pour sa beauté et ses talents d'actrice. Elle a été courtisée par Corneille, mais a été l'amante de Racine, son "rival". La lecture de ce passage doit donc être particulièrement expressive, avec un ton arrogant voire menaçant.
C'est un poème argumentatif composé de 8 quatrains en heptasyllabes à rimes croisées. Il s'adresse à Thérèse du Parc et lui rappelle que sa jeunesse et sa beauté vont disparaître alors que lui, grâce à son pouvoir d'écrivain, sera éternel. L'intérêt repose sur la tentative de Corneille de mettre en place un dialogue mais Marquise le repousse. Dans quelle mesure Corneille revisite-t-il le thème du "carpe diem" ?
[...] Corneille propose une argumentation généralisée. Il évoque l'ordre cosmique au vers 9 et 10. Le terme même met les deux personnages sur un pied d'égalité. Il y a aussi un présent de vérité générale vers 10 règle Il y a aussi la présence de nos vers 10 : c'est la seule fois où ils sont clairement associés. Nous avons une allégorie du temps qui apparaît comme l'ennemi de l'homme vers 5 à 8. Dans ce texte, Corneille partage son expérience d'homme mûr et rappelle avec force l'image du temps qui passe et qui détruit. [...]
[...] Avec la litote des vers 15 et 16, il souligne que les ravages du temps seraient moins graves pour lui que pour elle. On constate que Corneille semble penser que ses charmes sont supérieurs à ceux de Marquise. On remarque également que Corneille fait preuve d'ironie à la dernière strophe au vers 30, car il fait son propre éloge. Le texte se termine de façon assez pressante avec l'impératif pensez-y vers 29. Il résume ce qui précède et l'incite à prendre conscience de son pouvoir d'écrivain. [...]
[...] Ils évoquent la vieillesse de Corneille et ses conséquences physiques. Ce champ lexical s'oppose à celui de la beauté qui concerne Marquise : le superlatif au vers 5 Le temps aux plus belles choses ou encore à la répétition du mot belle vers 27 et 29. Il y a aussi la métaphore de la fleur vers 7 qui rappelle la rose de Ronsard. Il fait un portrait réaliste de lui-même d'homme vieillissant et il souligne la beauté fragile de Marquise. [...]
[...] Le texte pose plein de questions : Est-il aussi antipathique que nous le laisse supposer le texte ? Est-il blessé par le rejet de Marquise ? . Ce texte a été mis en musique par Brassens avec une réponse finale de Marquise assez arrogante : Peut-être que je serais vieille, Répond Marquise, cependant J'ai vingt-six ans, mon vieux Corneille, Et je t'emmerde en attendant. On peut aussi faire le parallèle avec Carpe Diem de Aldebert, Carpe Diem de Mc Solaar ou Stances à Marquise de Elie D. de l'album Testostérone. [...]
[...] On remarque qu'il y a un travail certain sur les rimes : vers 1 et vers 30 et 32. Ces rimes concernent le même personnage. Le texte est tout sauf lyrique : il n'y a ni de vocabulaire affectif ni de ponctuation affective. On constate que Corneille n'est plus dans la séduction. Il fait preuve d'une absence totale de galanteries. Il n'hésite pas à comparer son visage ridé à celui de Marquise au vers 3 et ni à lui renvoyer une image dégradée de ce qu'elle va devenir au vers 7 et 20. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture