L'Illusion Comique est une pièce de théâtre de Corneille parue en 1639 et nommée par son créateur « comédie ». De nos jours elle s'apparente en réalité à une tragi-comédie. Sa structure en cinq actes, les lieux d'actions faisant figure de lieux mondains de l'époque ainsi que ses similitudes à la Comédia Del Arte et à la Comédia Espagnole semblent être le meilleur moyen de plaider la cause du théâtre de l'époque.
L'extrait que nous allons étudier correspond au dénouement de la pièce car il est tiré de la toute dernière scène de l'œuvre.
L'Illusion Comique se trouve être une véritable apologie du théâtre français, notamment dans ce passage. Nous développerons l'éloge que l'écrivain français administre à son art, les divers publics attirés par le théâtre, avant d'étudier les similitudes d'idées entre le personnage d'Alcandre et Corneille lui-même concernant le rôle du théâtre.
[...] L'utilisation de ces nombreuses figures de style permet de démontrer une nouvelle fois l'évolution de cet art depuis quelques années, Pridamant n'étant pas au courant de ce phénomène. A la fin de la tirade, Alcandre réhabilite le théâtre grâce aux notions de bonheur et d'argent. Contrairement à ce que pensait Pridamant au début de cet extrait, le théâtre n'est pas un marché à plaindre, bien au contraire, il fait figure de marché porteur et en essor. Grâce à une structure de condition S'il faut par la richesse estimer les personnes (vers 1801), Alcandre donne une leçon à son patient qui s'apparente à une leçon de morale. [...]
[...] Alcandre remarque que Pridamant n'a pas l'air soulagé et par conséquent lui explique qu'il n'a pas de souci à se faire à son propos et que le train de vie de Clindor se veut bien meilleur que Pridamant ne l'imagine. La dernière phrase en est la preuve Et ne vous plaignez plus de sa bonne fortune Corneille illustre dans cet extrait final de la pièce un art qui séduit d'une part les classes populaires grâce à un très grand divertissement, d'autre part les gens importants, à l'aide de rimes et d'une expression soignée. C'est ainsi que le personnage d'Alcandre parvient à réconforter un père au départ déprimé. [...]
[...] Plan I. Le théâtre : un art Caractère insatisfait d'un père ignorant Eloge du théâtre Plaidoyer autoritaire et argumentatif II. Un marché porteur et séduisant Des publics divers et variés Une influence croissante III. [...]
[...] Nous pouvons en déduire que Pridamant ne reconnaît pas les valeurs du théâtre. Il est atteint par une certaine déception quant à l'activité de son fils, qui dans l'acte est présenté comme un homme très entreprenant et aux multiples talents. Le caractère insatisfait d'un père va amener le mage à défendre le théâtre, notamment grâce à l'éloge de celui-ci. En effet, Alcandre, dans les premiers vers de sa longue tirade démontre que le théâtre a évolué depuis quelques années avec des adverbes de temps comme aujourd'hui à présent qui sont opposés au terme votre temps Cette opposition aboutit normalement à un emploi de différents temps : le présent : est idolâtre opposé à l'imparfait : voyait Le plaidoyer du théâtre est réalisé à l'aide de l'emploi d'un vocabulaire mélioratif qui scande le passage. [...]
[...] Corneille est un écrivain qui aurait pu vivre pendant la période humaniste. Il croit en l'homme et en sa vertu. Nous allons étudier la présence de ses idées dans ce texte, exprimées par l'intermédiaire du magicien. L'auteur baroque exprime ses idées par l'intermédiaire d'Alcandre, qui fait figure de dramaturge et moraliste de la pièce. La confusion entre Corneille et son personnage reste cependant tout à fait abstraite. Nous ne retrouvons aucune évocation à ce phénomène si ce n'est à la fin de la pièce, quelques vers après la fin de l'extrait proposé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture