Géronte emploie l'impératif pour qu'Isabelle arrête de pleurer. Il lui donne un ordre plutôt que de trouver des mots qui pourraient la consoler. ("Apaisez vos soupirs et tarissez vos larmes" vers 1). Géronte pense que c'est une histoire d'orgueil plutôt qu'une histoire de sentiments. On a l'impression que l'avis de sa fille ne compte pas.
Lorsque Isabelle finit de se justifier, il l'attaque sans crier garde. ("Insolente, est-ce ainsi que l'on se justifie ?" vers 30) (...)
[...] Aller contre les lois de cette providence, C'est le prendre à partie, et blâmer sa prudence, L'attaquer en rebelle, et s'exposer aux coups Des plus âpres malheurs qui suivent son courroux. GERONTE. Insolente, est-ce ainsi que l'on se justifie ? Quel maître vous apprend cette philosophie ? Vous en savez beaucoup ; mais tout votre savoir Ne m'empêchera pas d'user de mon pouvoir. Si le ciel pour mon choix vous donne tant de haine, Vous a-t-il mise en feu pour ce grand capitaine ? Ce guerrier valeureux vous tient-il dans ses fers ? Et vous a-t-il domptée avec tout l'univers ? [...]
[...] ("Insolente, est-ce ainsi que l'on se justifie vers 30) UN PERE TOUT PUISSANT La justification d'Isabelle est perçue par son père comme de la provocation. Alors qu'il semblait avoir un peu de compassion pour la tristesse de sa fille, il devient colérique, presque 3 incontrôlable m'empêchera pas d'user de mon pouvoir") vers 33. Le champ lexical de l'obligation et du devoir montre la puissance du père : - " Quel sujet donc vous porte à me désobéir vers 40, - " Après tout, je le veux ; cédez à ma puissance." Vers 46, - " Ne me répliquez plus quand j'ai dit : " Je le veux." Rentrez : c'est désormais trop contesté nous deux." vers 48 et UN PERE AUTORITAIRE, SARCASTIQUE Le père rabaisse sa fille afin de garder le pouvoir sur elle et afin de montrer sa puissance. [...]
[...] Nous finirons l'étude en montrant l'importance de cette scène dans la pièce de théâtre Un débat reposant sur l'autorité du père UNE RELATIVE IMPATIENCE ET INSENSIBILITE Géronte emploie l'impératif pour qu'Isabelle arrête de pleurer. Il lui donne un ordre plutôt que de trouver des mots qui pourraient la consoler. ("Apaisez vos soupirs et tarissez vos larmes" vers 1). Géronte pense que c'est une histoire d'orgueil plutôt qu'une histoire de sentiments. On a l'impression que l'avis de sa fille ne compte pas. Lorsque Isabelle finit de se justifier, il l'attaque sans crier garde. [...]
[...] Niveau Première Corneille, L'illusion comique, Acte III scène 1 Corneille, L'illusion comique Acte III scène LE TEXTE GERONTE. Apaisez vos soupirs et tarissez vos larmes ; Contre ma volonté ce sont de faibles armes : Mon coeur, quoique sensible à toutes vos douleurs, Ecoute la raison, et néglige vos pleurs. Je sais ce qu'il vous faut beaucoup mieux que vous-même. Vous dédaignez Adraste à cause que je l'aime ; Et parce qu'il me plaît d'en faire votre époux, Votre orgueil n'y voit rien qui soit digne de vous. [...]
[...] Ne me répliquez plus quand j'ai dit : " Je le veux." Rentrez : c'est désormais trop contesté nous deux COMMENTAIRE DU TEXTE Introduction L'illusion comique est une pièce de théâtre en 5 actes écrite par Pierre Corneille en 1635, jouée pour la première fois en 1636 au théâtre du Marais et publiée en 1639. Nous nous intéressons à l'acte III scène 1. Cette scène est dans la continuité de la scène 3 de l'acte 2. Précédemment, Adraste déclarait ses sentiments à Isabelle. Dans cette scène, Isabelle parle avec son père de lui. [...]
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