Il y a un suspens au début de la scène. C'est en effet la première scène où l'on voit Auguste. On ne sait pas pourquoi il les a convoqué. Le public attend cette scène. C'est une pause dans l'action mais la scène participe à l'intrigue : Maxime ne comprend pas pourquoi Cinna conseille à Auguste de garder le pouvoir alors que Maxime, lui, conseille de le rendre. C'est un républicain (...)
[...] Auguste est crédule, il fait confiance à Cinna et à Maxime. Le spectateur sait que Auguste se trompe, cela souligne l'horreur du complot. Il est franc, sincère, confiant, un peu faible. C'est l'image du bon souverain. Cela renforce l'ironie tragique. La scène est un débat politique, elle est animée grâce à elle. C'est ce que le spectateur sait et que Auguste ignore qui crée l'ironie tragique de cette scène. Sans cette ironie tragique, la scène serait uniquement un long débat politique intéressant pour l'historien mais inintéressant pour le spectateur car normalement, on ne parle pas de politique dans une pièce de théâtre, ou si l'on doit en parler, on évite d'en parler aussi longuement. [...]
[...] Chacun essaie de détruire les arguments de l'autre. Cela crée un effet dramatique. Cette scène est historique, elle est authentifiée par Dion Cassius (historien latin), mais elle se déroule entre Agrippa et Mécène. Corneille dit qu'il a remplacé Agrippa (Maxime) et Mécène (Cinna). Chacun représente une conception politique différente. Maxime est un républicain. Pour lui, le peuple gouverne par ses représentants. Cinna est le porte-parole de la monarchie, il fait au moins semblant. Il argument pour la monarchie. Quelle est l'opinion de Corneille ? [...]
[...] De plus, Cinna défend la monarchie mais il ment. C'est un personnage qui n'a pas l'envergure pour la défendre. La scène est consacrée au débat politique. Il y a une grande importance des exemples, des figures qui ont précédées Auguste, c'est de la rhétorique. Sylla est mort dans son lit après s'être retiré du pouvoir alors que César a été assassiné. Ironie tragique de la scène. Le spectateur en sait plus qu'Auguste. Il s'adresse à ses amis, il est sincère alors qu'eux veulent l'assassiner. [...]
[...] C'est une pause dans l'action mais la scène participe à l'intrigue : Maxime ne comprend pas pourquoi Cinna conseille à Auguste de garder le pouvoir alors que Maxime, lui, conseille de le rendre. C'est un républicain. A la fin, Maxime apprend que Cinna est amoureux d'Emilie, c'est ce qui le conduit à trahir cinna. Cette scène aggrave la difficulté du choix de Cinna. Auguste lui donne la main d'Emilie, cela montre la générosité d'Auguste. Cela rend le complot de Cinna encore plus horrible. La structure de la scène donne de la tension dramatique à la scène de débat politique. [...]
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