Mais cet apologue fut interprété par Gilles Corrozet et c'est chez lui que La Fontaine trouvera le thème du corbeau encagé et donné comme jouet aux enfants. L'auteur utilise son récit pour témoigner de l'inutilité à vouloir imiter les Grands : eux réussissent là où les autres échouent (...)
[...] - le poète latin Horace : Le vers 23, Il faut se mesurer, rappelle qu'Horace ne disait pas autre chose quand il écrivait : Quand, une fois, on a constaté que l'on a eu tort de changer, il n'y a qu'à faire demi-tour et récupéré ce qu'on a laissé. Prendre exactement sa mesure, choisir une chaussure à son pied, voilà le vrai. - l'humanisme du siècle précédent avec l'œuvre de Rabelais : D'abord, il y a La moutonnière créature du vers 14. [...]
[...] La Fontaine témoigne alors de l'inutilité à vouloir imiter les Grands, l'entreprise semblant vouée à l'échec. Néanmoins, le vers 24 (Mal prend aux volereaux de faire les voleurs) donne un éclairage légèrement différent, en insinuant la dangerosité que peut revêtir cette imitation, car le terme voleurs s'applique alors aux Grands et traduit une critique manifeste. Conclusion On retrouve dans ce récit l'expression de l'idéal classique qui semble tout naturellement porté par l'apologue : instruire et plaire L'histoire est simple et permet d'autant mieux d'entendre la critique de l'auteur que les protagonistes ont été mis en scène dans un univers réunissant un florilège de références culturelles familières aux lecteurs de l'époque. [...]
[...] La Fontaine compare très significativement le Choucas au Corbeau de manière ironique .les qualificatifs physiques du corbeau ne sont pas enviables, faible et glouton (vers .l'ironie du Gaillard Corbeau (vers est patente . sa convoitise est également désignée de façon ironique car, en voulant imiter l'Aigle, il veut rivaliser avec les Dieux. De plus, comme on le constate souvent dans les fables de l'auteur, le Corbeau est personnifié par la majuscule au début de son nom mais aussi par son intervention au discours direct et étant le seul à employer le futur. [...]
[...] Comme pour beaucoup, elle a été inspirée à l'auteur par Ésope avec ici, L'Aigle, le Choucas et le Berger. Mais cet apologue fut interprété par Gilles Corrozet et c'est chez lui que La Fontaine trouvera le thème du corbeau encagé et donné comme jouet aux enfants. L'auteur utilise son récit pour témoigner de l'inutilité à vouloir imiter les Grands : eux réussissent là où les autres échouent. Un récit rigoureux léger et vif On retrouve un schéma narratif classique et très complet : - vers 1 à 4 : situation initiale Elle nous présente les deux protagonistes en accordant la préférence du fabuliste à l'Aigle, présenté comme L'Oiseau de Jupiter (vers alors que le corbeau est plus faible de reins (vers 3). [...]
[...] Le Corbeau voulant imiter l'Aigle Recueil : parution en 1668. Livre : II. Fable : 16, composée de 27 vers. L'Oiseau de Jupiter enlevant un Mouton, Un Corbeau, témoin de l'affaire, Et plus faible de reins, mais non pas moins glouton, En voulut sur l'heure autant faire Il tourne à l'entour du troupeau, Marque entre cent Moutons le plus gras, le plus beau, Un vrai Mouton de sacrifice On l'avait réservé pour la bouche des Dieux. Gaillard Corbeau disait, en le couvant des yeux : 10 Je ne sais qui fut ta nourrice, Mais ton corps me paraît en merveilleux état Tu me serviras de pâture Sur l'animal bêlant à ces mots il s'abat. [...]
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