La Controverse de Valladolid, Jean-Claude Carrière, dramaturgie, argumentation, Valladolid, Las Casas, indiens, esclavagisme, théâtralité, champs lexical, analyse linéaire
En 1992, Jean-Claude Carrière publie La Controverse de Valladolid, version fictive d'une réelle controverse qui a eu lieu en 1555 dans la ville universitaire espagnole de Valladolid. Ce débat avait pour objet de déterminer si les Indiens avaient une âme ou non afin de conclure s'il fallait, ou non, les réduire à l'esclavage comme cela était déjà fait. Las Casas, missionnaire, défend farouchement la présence d'une âme chez les Indiens, tandis que le philosophe Sepulveda s'y oppose totalement. Un légat dépositaire du pouvoir papal doit arbitrer ce débat et donner sa conclusion. La scène étudiée présente la particularité d'être particulièrement mouvementée : le légat se livre à une expérience qui finira par mal tourner, non seulement au détriment des Indiens qui en seront les victimes, mais aussi au détriment de son propre argumentaire.
[...] La Controverse de Valladolid - Jean-Claude Carrière (1999) - Dans quelle mesure la dramaturgie est-elle au service de l'argumentation ? Introduction (par cœur) En 1992, Jean-Claude Carrière publie La Controverse de Valladolid, version fictive d'une réelle controverse qui a eu lieu en 1555 dans la ville universitaire espagnole de Valladolid. Ce débat avait pour objet de déterminer si les Indiens avaient une âme ou non afin de conclure s'il fallait, ou non, les réduire à l'esclavage comme cela était déjà fait. [...]
[...] Ecartez vous qui montre que sa parole est performatrice et dans une recherche d'escalade de la violence. tout le paragraphe : champs lexical de la peur qui montre la domination du Legat sur les indiens terrifiés : comme s'ils avaient peur ce qui effraie considérablement les indiens semblent vouloir fuir , aucune issue (l.11) Ligne 19 à 23 : la description de la scène du colon qui malmène la mère et l'enfant est particulièrement marquée par le champs lexical de la violence s'emparer , lève son épée , transpercer menaçant , sous sa botte , en criant , repousse , s'écrie Enfin, nous voyons que le Legat domine dans cette première partie le temps de parole puisqu'il faut attendre la ligne 16 pour que Las casas puisse s'exprimer. [...]
[...] C'est d'ailleurs par pur hasard que cette violence a débouché sur un argument en or pour la cause de Las Casas. Ainsi, c'est bien le spectacle qui s'est substitué à l'argumentation : les actions vécues sur scène ont été plus fortes que les mots. Pour autant, cette force de l'action ne semble pas avoir suffi. En effet, à la fin de la pièce, on remplace tout simplement les Indiens par les Noirs en invoquant les mêmes motifs, constat pessimiste que les paroles et les actes sont parfois bien fragiles. [...]
[...] Ligne 40 : Le Legat n'a plus aucun argument et répond à une question par une autre question qu'allez vous chercher là , qui donne un sentiment de malaise. Dans cette partie, le temps de parole du Legat est aussi particulièrement réduit, ce qui semble démontrer que la situation lui échappe et que c'est Las casas qui prend le pouvoir. Ligne 41-42 : Las casas conclue avec un présent de vérité qui démontre encore une fois qu'il domine le débat Conclusion En conclusion, nous pouvons dire que la violence mise en place par le Légat lui a desservi et n'a réussi à montrer que son manque d'humanité. [...]
[...] II. La violence au service du débat : le renversement de situation (ligne 25 à 42) Dans ce passage, le Legat semble prendre conscience qu'il est allé trop loin. Ligne 24 : la répétition Arrêtez ! Arrêtez ! montre que le Legat panique. Il passe d'un extrême à l'autre : saisissez à la phrase précédente, puis arrêtez ce qui montre qu'il semble culpabiliser. Ligne 27 : l'hyperbate Dites leur que c'était une erreur. Ou un jeu. [...]
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