Jean-Claude Carrière est un conteur, écrivain français du 20e siècle, il écrit « Le Mahabharata, qui rend limpide le joyau de la littérature indienne en restituant ses croyances et ses mythes sous la forme d'un conte merveilleux. Dans le roman historique La controverse de Valladolid, d'abord un téléfilm (1991) avant d'être un livre (1992) puis adapté au théâtre en 1999 ; il raconte le débat entre le prêtre dominicain Las Casas et le philosophe théologien Sépulvéda devant une éminence, un cardinal légat du Pape, tous réunis au 16e siècle dans une église de Valladolid pour déterminer si les Indiens ont une âme ou nés pour être esclaves.
[...] Dieu (l.13), beau sacrement du mariage (l. 21) pour expliquer la bestialité des Indiens par un manque de piété religieuse. De confession catholique monothéiste, il refuse le polythéisme et qualifie leurs idoles d'« affreuses (l.11) terme péjoratif polysémique qui dépeint ces divinités à la fois comme laides et effrayantes. C'est aussi la peur de la différence qui motive le refus catégorique de Sepulveda de considérer les Indiens comme des êtres civilisés. En prétendant ne pas aborder la question des sacrifices humains je ne reviens pas sur (l.11), il ne développe pas ce sujet, mais la place dans la conversation à la manière d'un avocat qui veut influencer le jury par une allusion rapide à un point très critiquable sans s'appesantir. [...]
[...] 6/13+17/25) qui pourrait durer le temps de lire toutes ses feuilles s'il n'était interrompu par le dominicain à la ligne 26. Il utilise seulement des phrases affirmatives, car il ne s'interroge pas et ne s'exclame pas : il dit (l. 40) et répond (l. 30). Il n'improvise pas, sa lecture n'est pas spontanée, elle est comparée à un compte-rendu précis, indiscutable Le complément circonstanciel de manière faite à voix plate (l. démontre son impassibilité. Il a préparé son intervention et s'appuie sur d'innombrables preuves rassemblées dans une liasse de feuillets (l.3). [...]
[...] Ainsi, l'or n'a de valeur que parce qu'il est rare, ce qui n'est pas le cas dans le Nouveau Monde. Le verre cassé des barils (l. 24/25) lui, l'est ; ce qui explique pourquoi les Indiens le préfèrent à l'or (l.24). Ils sont donc comme les Occidentaux, ils attachent du prix à la rareté. C'est le point que va tâcher de mettre en lumière Las Casas.26 Le point de vue de Las Casas : les Indiens sont différents des Occidentaux Le dominicain s'amuse à contre-attaquer en jouant avec les pronoms personnels sujets : lorsque Sepulveda utilise ils 40) pour parler du comportement des Indigènes, il le reprend par le pronom de la deuxième personne du pluriel nous (l.38, 42) pour nous attribuer, ainsi qu'à Sepulveda, une attitude quasi comparable. [...]
[...] L'argument de Sepulveda ils se peignent grossièrement (l. 9/10) est repris plus loin par Las Casas quant à se peindre grossièrement (l.49) pour ensuite s'interroger sur le sens de cet adverbe que signifie le mot grossier ? (l. 50) ; de même l'adjectif détestable employé par la première ligne 9 pour qualifier la nourriture indienne est repris lignes 31/32 par le second qui admet qu'il s'agit simplement de fruits et de légumes (l.44) inconnus (l.45) dont certains tubercules sont délicieux (l. [...]
[...] 14/15) nous le représentent comme un participant qui ne semble pas avoir l'ambition de l'emporter sur son adversaire. Il se borne à quelques notes (l. 15) alors que Sepulveda se sert d'une liasse de feuillets (l.3). Mais en fait, il ne réagit pas, car tout cela ne le surprend pas (l. 15/16). La reprise pronominale tout cela (l.15) englobe l'ensemble des arguments à charge de son opposant. Il les connaît, car ce sont vraisemblablement toujours les mêmes reproches faits aux Indiens. Cependant, le complément circonstanciel de temps pour le moment (l. [...]
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