contrat social, Rousseau, théorie paternaliste, société naturelle, société politique
Rousseau décide d'expliquer le concept de société naturelle à partir de l'exemple de la famille qui semble l'exemple le mieux adapté. En effet il définit la famille par le superlatif « la plus ancienne de toutes les sociétés » => exemple concret
Rousseau décide ensuite d'approfondir la description du modèle de la famille en temps que micro société. Il explique que le lien naturel entre les enfants et le père est temporaire. C'est une relation de besoin qui prime : l'enfant a des besoins vitaux à satisfaire, il est dépendant du père en ce sens que c'est selon son bon vouloir qui peut satisfaire ses appétits.
[...] Le pâtre n'élève ses bêtes et n'en prend soin que pour les dévorer ensuite. D'autre part, le pâtre est d'une nature supérieure à celle de son troupeau, donc on pourrait en déduire que le souverain est de nature supérieure à celle de ses sujets (lien par analogie) Il s'agit justement du raisonnement de Caligula, empereur romain sanguinaire,, qui disait que les rois étaient des dieux, ou que les peuples étaient des bêtes. C'est par cette démarche que Rousseau montre comment les théories de Gotrius et Hobbes sont des justifications de la tyrannie. [...]
[...] Rousseau explique qu'ils vont même perdre l'envie de sortir de l'esclavage tant ils sont enfermés dans leur propre servitude (conditionnement) L'ironie sur la légitimité du droit naturel pour exercer un pouvoir Rousseau va ensuite evoquer l'exemple d'Adam, le premier homme créé par Dieu dans la Genèse, et donc le père de tous les hommes. Il dénonce ce sur quoi repose la légitimité des souverains. En assimilant Adam à un roi, et Noé à un empereur, ils fondent leur autorité sur le droit divin. C'est par le lien du sang, par la filiation, et donc par un droit naturel que les souverains légitimeraient leur pouvoir et se partagent le monde (fils de Saturne). [...]
[...] II) Prise de distance, dans la définition de l'autorité politique par rapport aux théoriciens antérieurs Les thèses Grotius et Hobbes Dans un second temps, Rousseau s'attèle à remettre en cause plusieurs théoriciens politiques qui établissent le droit par le fait . part de la théorie de Grotius, juriste hollandais de fin XVIe/début XVIIe siècle Le pouvoir humain n'est pas établi en faveur de ceux qui sont gouvernés. Grotius prend l'exemple de l'esclavage où le rapport est un rapport de force profitable au maître qui légitime sa propre autorité à travers une loi qu'il établit lui-même. [...]
[...] La liberté Rousseau explique ensuite que le maintien du lien familial au-delà du simple lien naturel, se fait par la suite par convention ; l'union familiale est conservé non plus naturellement, comme ça peut être le cas chez les ours qui élèvent leurs petits et les abandonnent une fois l'âge adulte atteint, mais parce que les individus qui forment cette société manifestent une volonté de vivre ensemble ; il s'agit d'un contrat. Rousseau oppose alors les conventions, c'est-à-dire un accord passé entre différents membres d'une société, à la nature opposition rationalité/sensibilité. L'enfant pourra alors réfléchir à son rapport avec autrui, il pourra être le juge des moyens pour se conserver, il devient son propre maître, et en tant qu'être conscient il exerce sa raison sur le réel, forme des concepts et les organise dans un système de pensées. C'est par sa raison qu'il donne un sens au microcosme qu'est sa famille. [...]
[...] (accession au pouvoir, coup d'état violence Il se rit de Robinson, roi certes de son île, mais à la légitimité contestable puisqu'il n'a aucun sujet, et qui ne rencontrait donc aucune opposition à son règne. Le pouvoir de droit divin apparaît illégitime puisqu'il naît d'un fait et se maintient selon des principes contestables (comme la répression des rebellions, la guerre contre les conspirateurs ) Cela peut mener à des abus de pouvoir, d'où la justification de a tyrannie déjà évoquée. La nature est donc un moyen détourné, illégitime, utilisé par le pouvoir pour se justifier et se maintenir. Ce n'est pas sur elle qu'on peut fonder le droit. [...]
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