Les Contes, préface, Charles Perrault, intérêt des contes, impact sur le lecteur, mouvement baroque, conflit littéraire, fable, ironie, rhétorique, tradition orale, morale, réalisme, commentaire de texte
Charles Perrault est un homme de lettres français du XVIIe siècle ayant appartenu au mouvement baroque. Dans sa carrière, il a notamment écrit "Les Fées" ou "Cendrillon". La préface est un texte placé en tête d'un livre, en l'occurrence dans "Les Contes", l'auteur précise ses intentions, répond aux possibles critiques et présente l'histoire dont il est question. Perrault aborde également le conflit qui oppose les anciens et les modernes dans le monde littéraire. Nous nous demanderons comment l'auteur réaffirme l'intérêt des contes et leur impact sur le lecteur. Nous verrons tout d'abord comment l'écrivain présente le conflit des anciens et des modernes, puis nous nous intéresserons à la définition que donne l'auteur de la fable.
[...] Ce système d'opposition entre le bien et le mal, qui compose chacun des contes de Perrault forme la catharsis : la purification de l'âme par le blâme de l'un des protagonistes. En outre, les contes visent à rendre meilleurs les Hommes pour agir selon une droiture conforme en société. Cette idée est renforcée avec le vocabulaire des émotions qu'éprouve le lecteur, tel que « la tristesse » l'« abattement » la « joie » (l69) ou le « bonheur qui arrive » une personnification, au moment où les ennemis sont « punis comme ils le méritent ». [...]
[...] L'écrivain parle, au sujet des enfants, de « les leur faire avaler
[...] Charles Perrault prend exemple sur les aïeux, qui ont inventé les contes « pour leurs enfants » (l50). L'idée de tradition orale est à nouveau reprise, et incarne une façon de préserver un patrimoine culturel pour mieux le transmettre aux futures générations. La réussite du conte se fonde sur le « très grand soin » (l51) qui leur a été donné, une hyperbole qui insiste sur leur élaboration complexe. Ces récits doivent être dotés d'une « moralité louable et instructive » (l52). [...]
[...] Il ne se place plus au rang d'auteur, mais en tant que lecteur, en s'octroyant le droit d'exprimer sa vision des choses, tout en argumentant. Il conclut la critique des Anciens en disant que leurs œuvres « n'ont été faites que pour plaire sans égard aux bonnes mœurs qu'il négligeait beaucoup » (l48-49). Il s'agit là aussi d'une contestation puissante, en les présentant comme des œuvres incomplètes. Selon lui, un conte ne se résume pas seulement au seul fait de plaire, mais à toute une organisation structurée pouvant le rendre encore meilleur. [...]
[...] Nous avons donc vu comment Charles Perrault présente le conte comme un moyen d'instruire et de plaire. Il s'oppose à la vision des anciens qui consiste à valoriser l'héritage antique, et défend l'intérêt des œuvres modernes. La Préface s'inscrit dans une démarche avant tout critique, en faisant le blâme des œuvres antiques qu'il juge incomplètes, mais aussi pédagogiques, en expliquant la vraie nature de la fable. Selon lui, le conte est un récit qui doit être apprécié, tout en prodiguant une leçon de vie à son lecteur. [...]
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