Les Contemplations, Mélancholia, vers 113 à 122, Victor Hugo, 1856, poème en alexandrins, dénonciation, environnement de travail, associations oxymoriques, enfants
Mélancholia est un poème en alexandrins engagé écrit par Victor Hugo et paru dans le recueil Les Contemplations en 1856. Le poète s'engage pour dénoncer les terribles excès que subissent les enfants. Au vers 113 le thème qui porte à dénonciation est abordé : il s'agit des enfants. L'interrogative est utilisée, elle met l'accent sur la destination que prend le groupe d'enfants.
[...] Le vers 116 apporte une réponse aux questions posées. Le travail est présenté comme laborieux, les coupes mettent en avant cet aspect en isolant les termes « travailler » et « quinze heures ». La durée des conditions de travail est précise, elle introduit une notion de réalisme qui va de paire avec la dénonciation d'une réalité sociale. Au vers suivant la thématique du temps est encore usitée, et paraît étirée, plus longue : la durée « de l'aube au soir » est renforcé par la répétition avec l'adverbe « éternellement », qui est de nouveau renfocée par des éléments spatial (« prison ») et gestuel (« mouvement ») agrémenté de la répétition de l'adjectif « même » simulant la lourdeur des efforts des enfants. [...]
[...] Cela est accentué par l'indice spatial « sous » qui connote encore un rabaissement. L'emploi du terme « dents » fait paraître les enfants comme broyés, victime d'un travail qui les dévore. L'environnement du travail est décrit comme cauchemardesque, c'est « une machine sombre », « un monstre hideux ». L'usine ressemble alors au repère d'une créature démoniaque. Le vers 121 fait fonctionner des associations oxymoriques « innocents » avec « bagne » et « anges » avec « enfer ». [...]
[...] Au vers 113 le thème qui porte à dénonciation est abordé : il s'agit des enfants. L'interrogative est utilisée, elle met l'accent sur la destination que prend le groupe d'enfants. La négation, elle, met en lumière un manque, l'absence de rire, ce qui pourtant est caractéristique à l'enfance. Ce vers annonce une tonalité pathétique avec la mise en avant du malheur des enfants. Le vers suivant est également une question, la césure oppose les deux hémistiches : d'un côté la douceur propre à l'enfance, de l'autre la maladie. [...]
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