Les Contemplations, livre IV, O souvenirs printemps aurore, Victor Hugo, souvenirs douloureux, poésie, Léopoldine, sonnet, rimes croisées, récit d'aventures, métaphore, commentaire de texte
Ce sonnet se trouve au milieu du livre IV, dans le recueil "Les Contemplations". Ce livre est dédié au deuil du poète face à la mort de sa fille aînée Léopoldine, qui s'est noyée dans la Seine le 4 septembre 1843. Malgré le fait qu'elle ne soit jamais nommée dans ce poème, le poème lui est clairement dédié, et on peut deviner qu'il est particulièrement important puisqu'il est daté exactement 3 ans après la mort de la jeune fille, le 4 septembre 1846. Ce sonnet est composé de 13 strophes, composées de vers de 13 syllabes, et les rimes sont croisées. Dans ce poème, Victor Hugo emporte le lecteur avec lui dans ses souvenirs de sa fille lorsqu'elle était enfant.
[...] Le fait qu'elle soit comparée à un astre donne également l'impression que le monde entier du poète tourne autour d'elle et que sa lumière le guide dans sa vie et dans sa poésie. À la fin du poème, elle est d'ailleurs celle qui l'invite à réciter une histoire. « Le soir, comme elle était l'aînée Elle me disait : « Père, viens 33 « Nous allons t'apporter ta chaise « Conte-nous une histoire, dis » Le fait que le début de ce passage commence par les mots « le soir » peut indiquer que ce rôle de muse de Léopoldine a réellement pris effet à la fin de sa vie, lorsque sa mort a profondément marqué le poète et l'a incité à écrire pour elle. [...]
[...] Le dernier vers peut d'ailleurs évoquer la mort de Léopoldine. On peut y voir une métaphore de l'envol qui fait référence à la montée au ciel de l'âme après le décès selon la bible. Le fait que les enfants soient vus comme des oiseaux et des anges tout le long du poème a aussi un double sens qui rappelle les anges du paradis et la mort (« Tous ces regards du paradis. »v36). Un autre élément qui montre que se remémorer ces souvenirs n'est pas facile pour le poète est le fait qu'il semble profondément emporté et ému tout au long du récit. [...]
[...] Dès le début du poème « Ô souvenirs printemps Aurore » v.1, le poète rapproche ses souvenirs à la nature. Les termes printemps et aurore peuvent symboliser le commencent, la première saison et la première lumière de la journée, en lien avec la jeunesse du poète et le début de sa vie et de celle de sa fille. La jeune fille et les autres enfants sont souvent comparés à la lumière (« rayon », « astre » . ) Léopoldine comme un soleil autour duquel la famille gravitait. [...]
[...] La relation décrite par Hugo dans ce poème est clairement singulière et différente de celle qu'il entretient avec les autres membres de sa famille. Dans les vers « Lorsqu'elle était petite encore, Que sa sœur était tout enfant », l'âge de Léopoldine n'est pas spécifié, mais on devine dans la manière dont il la décrit qu'il la voit plus petite qu'elle ne l'était réellement au moment de ce souvenir. Il parle d'elle comme un parent parle de ses enfants, il garde un souvenir d'elle très enfantin malgré le fait qu'elle était l'aînée de la famille. [...]
[...] » Ce lieu bucolique est décrit dans le poème « mes deux filles », « la colline » et « les bois » rappellent la campagne. Le silence et le rythme lent du poème font aussi penser à une campagne tranquille opposée à la vie bruyante en ville. Dans les vers « Tout chantait sous ces frais berceaux, Ma famille avec la nature, Mes enfants avec les oiseaux », « tout chantait » et « les oiseaux » évoquent une atmosphère paradisiaque dans laquelle le chant des oiseaux représente le bonheur et la parfaite symbiose au sein de la famille. [...]
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