Commentaire composé sur l'origine du sentiment de l'absurde à partir de l'oeuvre d'Albert Camus Le Mythe de Sisyphe.
[...] Son non-sens provient de son absence de finalité. C'est pourquoi Caligula déclare que tout est sans importance et décide que tout est perdu. La seule raison de nos actes n'est-elle pas en effet l'habitude qui cache l'absence de toute raison profonde de vivre ? Le moment réflexif coïncide avec la rupture de l'habitude et suscite le premier étonnement. En partenariat avec www.bacfrancais.com Les inconséquences Privée de but, notre existence a pourtant une fin : la mort. Et le brusque souvenir de notre mortalité fait éclater la vanité de nos actes. [...]
[...] La simplification à laquelle il procède est l'expression même de la distance qu'il prend par rapport à une existence vidée de son sens. La sécheresse Mais la démonstration se déroule aussi sur un rythme implacable, fortement scandé par les multiples ponctuations fortes. Ce style sec permet au philosophe de démonter le mécanisme de l'absurde et d'en interrompre brutalement la marche par les oppositions fortes et par les asyndètes. Les reprises de mots engagent une succession logique qui doit pousser l'adversaire dans ses derniers retranchements. [...]
[...] On est frappé par l'honnêteté de cette présentation, plus attachée à l'humain qu'à l'exceptionnel, plus descriptive que dogmatique, acceptant l'humilité d'une première démarche qui est celle de tout esprit, quand il parvient à se dégager de la gangue des habitudes. III/ Littérature et philosophie La pauvreté volontaire de cette reconnaissance dans les origines de l'absurde peut-elle s'accommoder de la richesse d'un style dont Noces avait révélé toute la luxuriance ? La stylisation Le grand style est la stylisation invisible, c'est-à-dire incarnée a lui-même expliqué Camus. [...]
[...] La lassitude est à la fin des actes d'une vie machinale, mais elle inaugure en même temps le mouvement de la conscience. Elle l'éveille et elle provoque la suite. La suite, c'est le retour inconscient dans la chaîne, ou c'est l'éveil définitif. Au bout de l'éveil vient, avec le temps, la conséquence : suicide ou rétablissement. En soi, la lassitude a quelque chose d'écœurant. Ici je dois conclure qu'elle est bonne. Car tout commence par la conscience et rien ne vaut que par elle. [...]
[...] Cette révolte de la chair, c'est l'absurde. Etude Des intuitions communes On a voulu voir dans la philosophie de l'absurde l'expression de la conscience contemporaine. En réalité, elle approfondit les intuitions qui sont celles de l'homme de tous les temps, pour peu qu'il accepte de réfléchir. Ce moment réflexif, Camus le fait revivre ici, en lui redonnant sa portée universelle. L'engrenage Il correspond à la lassitude de l'homme qui se rend brusquement compte de l'automatisme de ses gestes et de la monotonie de son emploi du temps. [...]
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