Notre histoire commence à Cordoue au cœur de l'Espagne Andalouse au 12ème siècle. Les Cordouans, qui vivaient jusqu'à présent toutes religions en parfaite harmonie, s'apprêtent à assister à un spectacle marquant la fin d'une période.
Après un siècle de dominance musulmane Ommeyades puis Almoravides, survint une autre tribu berbère – les Almohades – décidée à remettre les musulmans d'Occident dans le chemin de la pureté. Et après Meknès, Fès, Rabat et Marrakech, 100 000 cavaliers fanatiques entrèrent dans Cordoue. Ces cavaliers, vêtus de bleu des pieds à la tête, exigèrent l'application littérale du Coran, prônant le renoncement à toute conception de Dieu autre qu'abstraite, et interdirent rapidement la musique andalouse, les mathématiques perses et la poésie arabe.
[...] Pour se faire reconnaitre par celui-ci, il devra lui montrer une pièce d'or, d'un modèle qu'il n'avait jamais vu auparavant, qu'Eliphar lui donna en lui recommandant de ne jamais s'en séparer. A la tribune, le jour de l'exécution à Cordoue, assis à quelques rangs du nouveau maître almohades de la ville, un jeune juge de 23 ans, issu d'une longue lignée de notables et dignitaires de la communauté musulmane de Cordoue et d'Andalousie, n'aimait pas le spectacle auquel sa fonction le contraignait d'assister. Convaincu de la supériorité de l'islam, il ne pensait pas que la conversion des infidèles devait se faire à la pointe de l'épée. [...]
[...] Ibn Rushd devait aussi s'engager à ne jamais rien dévoiler de toute l'histoire qu'il avait vécue dans sa quête de la traduction d'Aristote. Il s'y engagea à la condition qu'Ibn Tufayl lui révèle tout ce qu'il savait de cette histoire. Celui-ci ayant encore besoin d'Ibn Rushd accepta et commença son récit : Il y a 14 siècles, un macédonien nommé Aristote entendit une voix du Ciel. Cette voix qu'il nomma Dieu lui dictait des phrases très complexes, d'un haut niveau d'abstraction, des formules d'algèbres qu'aucun homme n'aurait pu concevoir. [...]
[...] La pièce d'or permettant de se faire reconnaitre par un autre Eveillé pour se faire remettre le manuscrit. Les Eveillés devaient rester en contact entre eux afin de pouvoir décider unanimement le jour de la révélation au monde. Cela perdura pendant quatorze siècles dans le plus grand secret. Au moment où ils étaient sur le point de juger qu'il y a seize ans Cordoue avait accédé à un degré de fusion entre les religions et que la révélation devenait possible, Ibn Tufayl découvrit l'existence de la confrérie et de son secret par un Désigné auquel un Eveillé avait refusé de remettre une copie du livre. [...]
[...] C'est ainsi qu'une trentaine d'hommes et de femmes furent condamnés à mort. Parmi ces condamnés se trouvait un boucher nommé Eliphar, oncle d'un jeune garçon de 14 ans, Moshé ibn Maymun, qu'on appellera plus tard Maïmonide. Eliphar, qui exerçait l'activité de boucher comme façade, était en fait un érudit dont l'étendue des connaissances littéraires et philosophiques avait ébloui son neveu lorsqu'il avait commencé en secret son éducation spirituelle. Eliphar enseigna à Moshé les écrits et les thèses de nombreux philosophes, mais surtout la pensée du plus grand de tous selon lui : Aristote. [...]
[...] Puis il faudrait alors reconstituer la confrérie de quatorze sages à qui remettre une copie du Traité de l'Eternité Absolue en attendant que les hommes soient prêts pour qu'il leur soit révélé. Conclusion La plupart des personnages de ce roman ont vraiment existé. Si incroyables qu'ils soient, la plupart des événements politiques et personnels qu'ils traversent ont eu lieu. Les idées, les façons de vivre sont d'époque. Tout donne à penser qu'à ce moment crucial de l'histoire du monde, le plus grand des penseurs juifs et le plus grand des philosophes musulmans ont dialogué exactement comme ils le font ici. [...]
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