Charles Baudelaire, Confiteor de l'Artiste, XXe siècle, le Spleen de Paris, art, religion, confession, scénographies, nature, quotidien, réflexion, communication, altération, solitude, existence, idéel, réel, souffrance, connecteur, romantique
Poète du XIXe siècle, Charles Baudelaire, à l'instar d'autres écrivains de son temps, rend compte des transformations du monde. L'écrivain romantique se fait la voix du mal du siècle ; un siècle où la révolution industrielle fait de l'individu un être absorbé par la masse, un être où l'identité du sujet, son « je », se perd au profit d'une société dont la modernité rime avec abstrait. Dans "Le Confiteor de l'Artiste", poème en prose extrait du recueil Le Spleen de Paris de 1869, le poète fait part de ses difficultés à créer et nous livre son idéal de la beauté.
[...] Quant au plaisir du calme qu'il décrit, il s'oppose au tumulte de la ville qui fait perdre jusqu'à l'identité même de l'individu. La solitude du poète Le poète est celui qui au même au milieu de la multitude se sent seul. Solitaire et incompris, il refuse de se fondre dans la masse. Le champ lexical de la grandeur « Grand » (v. « immensité » (v. relatif à la nature, s'oppose à celui de la petitesse « petite voile » (v. « petitesse » (v. 8). [...]
[...] Comme si le poète trouvait du plaisir dans la douleur. Cette évolution de ses sensations trouve son apogée dans la dernière strophe. Leur actualisation est ponctuée par le connecteur temporel : « Et maintenant » (v. 20). Cette immensité du ciel qu'il trouvait plaisante produit dans le présent un effet négatif. Il l'exprime par la gradation, donnée par les verbes pronominaux : « me consterne », « m'exaspère », « me révoltent ». Et cette révolte porte l'emphase grâce à l'interjection « Ah » suivie d'une question rhétorique « faut-il éternellement souffrir, ou fuir, éternellement le beau ? [...]
[...] Il y a confusion, la conjonction de coordination « ou » donne différentes alternatives. Le sujet ne reconnaît plus ce qui lui est propre : « toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles » (v. 10-11). Malgré cela, la présence du poète demeure fortement présente : référence psychanalytique au moi « le moi se perd vite » (v. et emploie des pronoms personnels « moi » (v. 10) et « je » (v. « toutes ces choses pensent par moi », « elles pensent dis-je ». [...]
[...] Le Confiteor de l'Artiste - Charles Baudelaire (1869) Poète du XIXe siècle, Charles Baudelaire, à l'instar d'autres écrivains de son temps, rend compte des transformations du monde. L'écrivain romantique se fait la voix du mal du siècle ; un siècle où la révolution industrielle fait de l'individu un être absorbé par la masse, un être ou l'identité du sujet, son « je », se perd au profit d'une société dont la modernité rime avec abstrait. Dans "Le Confiteor de l'Artiste", poème en prose extrait du recueil Le Spleen de Paris de 1869, le poète fait part de ses difficultés à créer et nous livre son idéal de la beauté. [...]
[...] Le « Confiteor de l'artiste » met en scène le drame intérieur du poète. La sensibilité profonde de celui-ci s'exprime, ses angoisses, ses joies, sa vision du monde, ses obsessions, la quête d'un ailleurs. C'est la confession de ses états d'âme, de ce qui se trouve au plus profond de son âme et qui ne se laisse pas dévoiler si facilement. Dans sa confession, Baudelaire donne à voir une posture, une scénographie et une poétique que l'écrivain revendique au XIXe siècle. [...]
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