Lecture analytique portant sur l'épisode du "Peigne cassé", extrait de l'oeuvre Les Confessions de Jean Jacques Rousseau.
[...] Mais par la suite, Rousseau raconte la parenthèse idyllique qu'il a vécue à Bossey, véritable paradis terrestre, avec son cousin Bernard, le pasteur Lambercier et sa sœur, chargés de leur éducation. Mais ce bonheur parfait s'achève par la découverte que le jeune Jean Jacques fait de l'injustice, souffrance qu'il ressentira toute sa vie, thème qui marquera ses ouvrages. Dans ce passage, Rousseau est en effet accusé, injustement d'avoir cassé le peigne de Mlle Lambercier. Problématique: En quoi la découverte de l'injustice est-elle un souvenir essentiel pour Rousseau? Plan: Dans un premier temps, il s'agira de présenter l'injustice vécue très douloureusement par le jeune Jean Jacques. [...]
[...] L'injustice subie par le jeune Jean Jacques. Un sentiment injuste ressenti de manière exacerbée On observe tout d'abord le vocabulaire de l'injustice: injustice (début et fin du deuxième paragraphe) et injustice »(milieu du paragraphe 2). Cette injustice est ressenti de manière exacerbée: - Le champ lexical de la sensibilité, du sentiment, est très présent: sentir sentais sensible je sens sentiment (deux fois), je sens ainsi que cœurs émotions s'enflamme mouvement naturel soufferte - Rousseau insiste sur le fait que cette injustice n'est pas comprise. [...]
[...] Enfin, cet épisode est essentiel car il marque, pour Rousseau qui reconstruit après coup son enfance, la fin d'une vie heureuse. L'injustice: la fin de l'innocence (dernier paragraphe) Rousseau a souvent évoqué le bonheur parfait ressenti à Bossey, véritable paradis terrestre ( importance de la nature, confiance parfaite en ses maîtres les Lambercier). Puis Rousseau a vécu là-bas une double expérience: celle du désir coupable (masochisme de Rousseau qui prend plaisir à la fessée) et celle de l'injustice subie. Il prend alors conscience que le mal existe. [...]
[...] Enfin, un autre présent apparaît, plus général cette fois. Il ne s'agit ni de l'enfant, ni de l'auteur écrivant mais de Jean Jacques qui est tout cela à la fois et qui ans après l'épisode du peigne cassé, a gardé la même sensibilité: ce premier sentiment de la violence et de l'injustice est resté si profondément gravé dans mon âme que toutes les idées qui s'y rapportent me rendent ma première émotion [ ] mon cœur s'enflamme quand je lis Le présent a donc une double valeur. [...]
[...] Il ne faut pas oublier que Rousseau, quelque peu paranoïaque, ne cesse de se sentir persécuté par les autres, poursuivi par l'injustice; que quand il écrit les Confessions il a été attaqué par Voltaire, qu'il s'est réfugié en Suisse puis en Angleterre. On comprend alors l'importance qu'il donne à cet épisode de l'enfance, premier d'une longue suite d'événements ressentis injustes par Rousseau. Il cherche à se justifier auprès du lecteur, montrant que la faute réside dans la société ( exemple du ruban volé). [...]
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