Commentaire composé de l'incipit du roman Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, célèbre philosophe du siècle des Lumières.
[...] C'est un peu la notion que l'on va retrouver chez le romantique incompris ; chacun à l'impression qui est différents Je ne suis pas le centre du monde, mais je suis le centre de mon monde Simone de Beauvoir. Le sentiment naturel qui déforme les choses est compensé par la prise de conscience que l'homme n'est pas au centre du monde. Cette manière de se considérer comme différent est une espèce d'envolée lyrique ouvrant la porte pour l'autobiographie comme genre littéraire. Au 17ème siècle, Les mémoires de Saint Simon mémoires parlant de grands personnages mais Rousseau n'est qu'un simple bourgeois. [...]
[...] Parallélisme de construction méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été Répétition qui permet d'insister. L'obsession de la transparence s'exprime aussi par la volonté de tout dire: contrastes, antithèses: (les deux facettes du personnage seront révélées). [D'ailleurs, Rousseau reproche à Montaigne dans Essais de tout présenter sous un jour sympathique et joyeux] «dans toute la vérité de la nature» On sait que Rousseau pense que la société corrompt l'homme. Se dévoiler, c'est échapper aux corruptions de la société. [Chez Rousseau, C'est par l'apparition de la civilisation entraînant la législation que le mal est apparu. [...]
[...] Un certain orgueil de la différence (idée qu'il n'est pas comme les autres, que les autres sont pires que lui) Il prétend dire le bien comme le mal mais le bien est mis en relief et le mal relativement minimisé: tel que je fus ; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été «Méprisable et vil» : deux mots péjoratifs généreux, sublime» : trois mots mélioratifs + une gradation. Qui met bien en relief l'aspect positif «sublime» : hyperbole. Cet orgueil est lié aussi à la volonté de se singulariser. Conclusion : Rousseau va être l'un des initiateurs du genre littéraire l'autobiographie. [...]
[...] Rousseau souhaite marquer sa différence, sa distance avec les autres hommes; voir les comparaisons (surtout l'idée qu'il n'y a pas de comparaison possible): ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu.» Les autres hommes sont simplement évoqués par comparaison à lui. [...]
[...] Ce livre telle que la mise en scène le présente, ce livre a une fonction devant d-ieu de se défendre, c'est plutôt un plaidoyer [ ceux qui caractérisent les philosophes des lumières c'est qu'ils vont être totalement anti-religieux, et à partir du 18ème siècle, anticléricalisme (contre l'institution religieuse).religion, violence au niveau des effets sociaux, la religion sépare les gens. Tout cela ne produit que de la violence, du malheur. Le siècle des Lumières est un siècle qui va penser les choses en tant que société. La religion implique la notion de j'ai raison et donc, sous-entendu les autres ont tort Donc, toutes ces affirmations créent des tensions. D-ieu sera donc appelait l'être suprême afin de la détacher de tous ces mécanismes religieux. [...]
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