Originalité, premier livre, Confessions, Rousseau, autobiographie, préambule, vérité, Dieu, souverain juge, introspection, originalité, unique, orgueil, théâtralité, mise en scène, référence, jugement dernier, spectateurs, rythme, binaire, hyperbole, incipit
Ce texte se situe au début, dans le premier livre des Confessions, rédigé par Rousseau et publié en 1766. Ce livre est une autobiographie. Ce texte est connu sous le nom de préambule. Rousseau se présente comme un être unique. Il n'y en a pas eu comme lui avant et il n'y en n'aura plus après car « le moule est cassé ». Dans ce texte, Rousseau jure de dire toute la vérité devant Dieu, « le souverain juge ». Le lecteur doit écouter, compatir et comprendre, faire sa propre introspection. Après seulement, il pourra juger ou condamner.
[...] L'ensemble révèle une grande sérénité, mais aussi le caractère exhaustif de la confession ainsi que la valorisation de soi. Cet incipit est donc original par la façon dont l'auteur revendique son unicité parce que, pour la première fois, il s'adresse directement au lecteur et il lui propose le fameux pacte de lecture : le lecteur est invité à participer comme témoin, comme juge sur le mode du défi. Finalement, Rousseau met le lecteur au défi. Dernière originalité : la mise en scène théâtrale, avec Dieu comme arbitre suprême de ce tribunal. [...]
[...] Il n'y a ni peur, ni crainte, ni tremblement. Il est respectueux, mais sûr de lui : « Je dirai hautement », c'est-à-dire clairement, d'une voix forte. On peut même parler d'une certaine démesure de Rousseau. Celui-ci affirme aussi très fort qu'il faut d'abord passer par l'écriture et la lecture pour atteindre la vérité de l'être. Il transcrit, lui, accède à la vérité par l'écriture et le lecteur y arrivera par la lecture, en lisant : « 'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. [...]
[...] Ce texte est connu sous le nom de préambule. Rousseau se présente comme un être unique. Il n'y en a pas eu comme lui avant et il n'y en n'aura plus après, car « le moule est cassé ». Dans ce texte, Rousseau jure de dire toute la vérité devant Dieu, « le souverain juge ». Le lecteur doit écouter, compatir et comprendre, faire sa propre introspection. Après seulement, il pourra juger ou condamner. I. Originalité de l'œuvre L'entreprise s'affirme d'emblée comme entièrement nouvelle : « jamais d'exemple », « point d'imitateurs ». [...]
[...] La dernière phrase donne une sensation de défi que Rousseau lance à ses lecteurs : « et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose : je fus meilleur que cet homme-là. ». Cette démarche est très provocatrice. Rousseau se présente comme unique : « moi seul », « Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus », « j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent », « je suis autre » : Rousseau insiste sur le fait qu'il est différent, « le moule » étant brisé selon la métaphore qu'il emploie. [...]
[...] Ceci crée un effet dramatique. La mise en scène se forme autour de la référence au Jugement dernier par le biais d'une indication sonore, l'entrée du héros avec l'objet : « ce livre à la main », le dialogue avec Dieu, une sorte d'apostrophe directe à Dieu : « je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. ». Les spectateurs sont présents, à savoir toute l'assemblée des hommes : « rassemble autour de moi la foule de mes semblables ». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture