Les "Confessions" et toutes les autobiographies qui ont suivi celle de Rousseau insistent sur l'importance déterminante de l'enfance dans la formation de la personnalité, qu'il s'agisse du milieu familial ou des événements traumatisants qui l'ont marquée. Dans le livre I des Confessions, Jean Jacques Rousseau retrace sa première expérience de l'injustice. Il est alors en pension chez un pasteur, chargé de son éducation. Accusé à tort d'avoir cassé un peigne, il montre comment l'événement a bouleversé son regard sur le monde.
[...] Le peigne apparaît donc comme une rupture symbolique dans ce paradis, le moment fatal où Rousseau découvre l'injustice Le bouleversement de Jean Jacques Rousseau Cette fois, c'est plutôt à la fin de la période oratoire qu'il faut s'intéresser. Comme nous l'avons dit, l'accusation introduit donc un changement. Rousseau dramatise cette rupture dans le passage précité qui n'avait pas même idée de l'injustice C'est une nouvelle réalité qui apparaît soudainement et violemment aux yeux de l'auteur. Pour s'en convaincre, on peut s'appuyer sur le changement de rythme qui, désormais, devient ternaire : Quel renversement d'idées ! [...]
[...] Dans le livre I des Confessions, Jean Jacques Rousseau retrace sa première expérience de l'injustice. Il est alors en pension chez un pasteur, chargé de son éducation. Accusé à tort d'avoir cassé un peigne, il montre comment l'événement a bouleversé son regard sur le monde. Evoquant la punition reçue à la suite de cet instant de vie, Rousseau explique Elle fut terrible Il est intéressant, dès lors, de voir en quoi cet épisode constitue un événement déterminant dans la vie de l'auteur. [...]
[...] Cette image qu'il donne de lui va tout à fait dans le sens de son œuvre, dans son entier, dans laquelle il se défend des accusations, et donne la part belle aux justifications. En conclusion, nous pouvons donc dire que cet épisode du peigné cassé a eu une portée déterminante sur la personnalité de Rousseau. Il a conditionné ses conceptions, ses sentiments, mais aussi ses engagements d'adulte. Ici, il se montre à la fois comme une victime, un être persécuté, mais aussi comme quelqu'un de sensible aux persécutions subies par les autres, capable d'empathie. On peut rapprocher cet extrait d'une autre scène des Confessions, celle du ruban volé. [...]
[...] Il nous apparaît comme passionné, blessé à vif. On peut affirmer que quand il reparle de cette scène, il retrouve les sensations d'autrefois. Pour nous en persuader, nous pouvons faire référence à cette apostrophe au lecteur: Je dis qu'on s'imagine tout cela, s'il est possible, car pour moi, je ne me sens pas capable de démêler, de suivre la moindre trace de ce qui se passait alors en moi Le trouble passé reste en conséquence encore fort dans le présent. [...]
[...] Ce bouleversement est également accompagné de révolte La révolte du protagoniste et l'image négative des adultes Ainsi, Jean Jacques Rousseau est indigné, exalté contre les adultes. On trouve donc un vocabulaire hyperbolique châtiment effroyable crime ligne 16, indignation, rage, désespoir lignes 18 et 19. Il est tiraillé entre le chagrin et la colère. Cette colère se manifeste physiquement : se mettait en fureur ligne 21, transports convulsifs ligne 23, au point d'apparaitre comme un meneur de révolte. Effectivement, son cousin est présent durant cette scène, et semble limité. [...]
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