Dans les Confessions, Jean-Jacques Rousseau tente d'établir un lien entre ses actions passées et la personne qu'il est devenu. C'est pour lui le moyen de répondre aux accusations de ses nombreux détracteurs... Il excuse ses torts, et à la différence de Saint Augustin auquel il emprunta son titre, il ne se remet en aucun cas à Dieu, mais se donne plutôt à lui-même le pardon.
[...] Rousseau montre aussi un problème social : la disproportion de la punition conduit à la vengeance. Derrière ce récit se cache une réflexion sur la liberté de l'enfant. Serait il méchant si son maître ne l'était pas ? L'éducation de cette époque ne serait donc pas vraiment adaptée, puisque certaines conséquences sont beaucoup trop importantes, pour une cause relativement minime. Les relations sociales en deviennent donc pernicieuses. Rousseau montre son opposition à une éducation répressive, et notamment les punitions physiques. [...]
[...] Rousseau veut y aborder tous les sujets, y être sincère. C'est pour lui le moyen de répondre aux accusations de ses nombreux détracteurs Persuadé d'être quasi-mourant, certain s'être la victime d'un complot, il veut se justifier de tous ses actes, et s'attirer la sympathie de tous, et notamment du lecteur Même si dans le très célèbre prologue il évoque Dieu (lors du jugement dernier), on ressent à la lecture de l'œuvre comme une triple fonction de Rousseau : il est l'accusé, son propre avocat mais aussi son juge ! [...]
[...] Dès les premières lignes, Rousseau situe le cadre, qui introduit parfaitement l'aventure que va vivre l'auteur : les jalousies représentent des barrières, la maison est un lieu de civilisation régit par des règles précises, mises en place par le graveur tyrannique chez qui Rousseau est à l'époque, comme nous l'apprend le chapeau. Rousseau développe dans le récit de sa chasse aux pommes tout son art de conteur. Il permet au lecteur de suivre sa progression pas à pas en lui donnant une profusion de détails. [...]
[...] Rousseau défie le maître, car il se prend pour Hercule. Il défie l'autorité pour ne pas avoir à la supporter. Le lexique se référant au maître est fortement dépréciatif, renforçant ainsi l'image innocente et angélique du coupable, qui devient une victime. De plus, le statut d'enfant de Rousseau fait de lui une personne non répréhensible. Ses faits et gestes sont justifiés par l'innocence que lui donne son age. Il provoque le maître. Conclusion Le récit a une fonction d'illustration du propos final, et aussi une fonction métaphorique : dans le récit comme dans le discours moral, le narrateur retourne les armes du maître contre lui, le bat sur son propre terrain. [...]
[...] Premièrement, l'expression chasse aux pommes : Le champ lexical de l'effort (aller chercher, atteindre, allonger ) montre que Rousseau a engagé une stratégie. Son action devient une prouesse. Ainsi, quand il parle de "précieux fruit", la valeur qu'il lui donne ne dépend que de l'effort qu'il a accompli. Cela s'apparente à une quête. - Le narrateur présente son activité (qui est un larcin) comme une activité noble : la chasse, qui suppose une certaine expérience, une certaine compétence - Il crée une expression neuve en attribuant à chasse un complément impropre, inanimé, les pommes, que d'ordinaire on cueille, on ramasse, on vole. [...]
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