Commentaire sur la façon dont la guerre est représentée dans La Condition humaine, roman d'André Malraux.
[...] En sauvant cet homme, il trahit sa patrie, cependant, peut-on lui reprocher un tel acte humanitaire ? En accomplissant se geste qui pourrait pourtant lui être fatidique, il fait ressortir en lui la part de bonté et prouve qu'un soldat n'est pas qu'une machine à tuer sans émotion. Son angoisse était d'être blessé au ventre ; elle lui était pourtant moins intolérable que la vue de cet être torturé et ficelé, que cette impuissance humaine dans la douleur à 18) par cette phrase qui illustre la pensée de Tchen, on comprend la sensibilisation qu'il éprouve à la vue d'une telle cruauté humaine et décide de sauver cet homme en danger de mort, peut-être seulement pour avoir bonne conscience. [...]
[...] La condition humaine, qui est parue en 1933, est l'un des plus grand succès d'André Malraux. Ce roman est une alternance d'actions et de pensées, il nous plonge dans l'univers de la guerre et l'esprit torturé d'un jeune homme. Cet extrait met en avant une scène de guerre dans un endroit aux aspects sinistres où le héros, Tchen, est tiraillé dans un conflit de loyauté. En effet, il doit faire un choix entre sa condition d'être humain qui le pousse à sauver un homme blessé, considéré comme un ennemi et sa condition de soldat qui l'entraine à ne pas sauver cet homme par honneur pour sa patrie. [...]
[...] On observe par ailleurs une allitération en F avec souffrance indifférence et fatalité qui met en avant le mauvais traitement des prisonniers. D'autre part, ils sont attachés cet être torturé et ficelé (L. 17) ce qui prouve encore une fois que les prisonniers sont délaissés à leur triste destin qui est de mourir. La guerre est cruelle et fatale, personne n'est épargné et les hommes sont traités comme des animaux. En effet, les jappements (L.4) peuvent faire penser que les prisonniers sont traités comme des chiens. [...]
[...] On peut alors constater que la guerre est cruelle. La scène se déroule dans un endroit presque effrayant, en effet on sait au début que cela se déroule dans un couloir. Cet endroit ne parait pas rassurant, un certain nombre de corps morts ou agonisants gisent un peu partout sur le sol. D'autre part, une fumée s'échappe du plafond ce qui peut vaguement faire penser aux chambres à gaz. Cet endroit est en quelque sorte le stéréotype du milieu de la guerre, un endroit sale, sombre et où de nombreux corps reposent sur le sol au milieu des grenades qui explosent et des hommes qui luttent encore pour leur survie. [...]
[...] 15) cette répétition dans un langage familier accentue l'angoisse éprouvé par Tchen. Une angoisse compréhensible et humaine, celle d'être transformer en chair à canon il redoute de voire une grenade arriver car il a peu de chance de s'en sortir indemne, voir de s'en sortir vivant. D'autre part, il se sent impuissant face à la souffrance des hommes blessés qui l'entour, c'est sans doute pour cette raison qu'il choisit de sauvé l'homme à la jambe arrachée afin de pouvoir se sentir utile et détruire le sentiment d'impuissance qu'il ressent en voyant cette scène cruelle. [...]
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