L'oeuvre de 1933 d'André Malraux La Condition humaine, est un roman qui se compose de sept parties. Cet extrait est tiré de la quatrième partie. L'auteur propose une fresque saisissante du conflit révolutionnaire chinois de 1927, peignant l'absurdité de la guerre et de la cruauté humaine. Ce passage évoque le sort de l'être humain, apparemment semblable pour chacun : la vision de la mort, son approche et son issue fatale dans la solitude. Pourtant, chaque individu vit son propre destin. Ainsi, il est important de se demander comment le monologue intérieur permet de révéler que pour Tchen la mort est un apaisement (...)
[...] Lorsqu'il ouvre les yeux, tout est insaisissable. A présent, tout tournait d'une façon lente et invincible Tout lui échappe, hormis l'éternelle présence du mal et de la souffrance : n'existait que la douleur Pourtant Tchen parvient à sentir la présence d'un policier près de lui, fait révélé par la focalisation interne. La dernière phrase résume bien la psychologie du personnage. En effet, Tchen recherche l'apaisement grâce à la mort et cet attentat lui permet à la fois de confirmer son engagement dans l'insurrection, mais surtout d'accéder à ce qu'il attend. [...]
[...] L'affrontement de la voix intérieure avec la voix extérieure joue un rôle important dans le passage. La focalisation interne permet d'insister sur la dimension intérieure du personnage, en affirmant sa vision, sans pour autant la valoriser. Le jeune chinois recherche la mort pour être soulagé. Est-ce que son acte peut alors être perçu comme un sacrifice héroïque, en vue de ses réelles motivations ? Ou vaut-il mieux appuyer le fait que son geste peut être qualifié de violent et d'inutile, sachant que personne ne se trouvait dans la voiture ? [...]
[...] Un nouveau retour au monologue intérieur plus de poche, plus de pantalon, plus de jambe : de la chair hachée permet d'accentuer la gravité, l'horreur de l'événement. Le jeune chinois ne peut utiliser son premier revolver, détruit par le choc. Toutefois, ayant préparé avec précision, en bon kamikaze, son attaque et sa mort, il atteint finalement un autre revolver. Le détail insignifiant du bouton [qui sauté s'ajoute dans un même registre ironique, à la question posée par Tchen. Puis dans un acte de demi - conscience sans savoir comment le jeune homme utilisa son arme. [...]
[...] Cependant, il semble que ce moment a été de courte durée puisque celui-ci se réveilla quelques secondes plus tard Une fois de plus, l'utilisation des deux points permet ici d'alléger le style de la phrase, tout en créant un lien entre l'action et son résultat. Les sensations physiques et psychologiques de Tchen, appuyées par la redondance de la négation ni ni et n' montrent sa déception par rapport à ce qu'il attendait de son action. Il n'a pas recueilli les impressions qu'il espérait, qu'il s'était imaginé. [...]
[...] La Ford passa, l'auto arrivait cette mort même lui était indifférente L'œuvre de 1933 d'André Malraux La Condition humaine, est un roman qui se compose de sept parties. Cet extrait est tiré de la quatrième partie. L'auteur propose une fresque saisissante du conflit révolutionnaire chinois de 1927, peignant l'absurdité de la guerre et de la cruauté humaine. Ce passage évoque le sort de l'être humain, apparemment semblable pour chacun : la vision de la mort, son approche et son issue fatale dans la solitude. [...]
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