La condition humaine, incipit, Malraux, in medias res, Tchen, atmosphère violente et inquiétante
Le texte que nous allons analyser est l'incipit de La condition humaine de André Malraux publié par André Malraux dans « La Nouvelle Revue française » et dans « Marianne » puis en volume en 1933. La même année, André Malraux a obtenu le Prix Goncourt pour cette œuvre…
[...] Il se demande Tenterait-il de lever la moustiquaire ? (Ligne ; ne sait pas quel arme choisir et hésite entre le couteau et le rasoir, il change de main avant de vraiment passer à l'action. Il le fit passer dans sa main droite (L.33) Il a très peur d'être découvert, le bruit extérieur qui pourrai être synonyme de quelqu'un qui arrive et démasque Tchen augmente le suspense : Le bruit des klaxons Le choix du verbe grincer évoque la discordance, quelque chose qui se détraque Ces questions et ces inquiétudes à l'idée d'être découvert pourraient tendre à suspendre le temps, ce qui est appuyé par une phrase du texte Cette nuit où le temps n'existait plus On pourrai même dire qu'il y a une dilatation du temps avec des évocations de plus en plus détaillée : il lâcha le rasoir, la gauche retombant sur la laine de son chandail et y restant collée Lorsque Tchen est confronte à la réalité du meurtre, il y a des conséquences physique et psychiques qui sont misent en évidence par les réactions de Tchen à commencer par certain comportements ses mains hésitantes ses doigts crispés ; des douleurs tordait l'estomac la nausée de l'angoisse cette nuit écrasée d'angoisse Cela lui cause aussi un effet de paralysie songer avec hébétude, il se retrouva en face stupéfait du silence Pour lui, tuer un homme endormi, un homme sans aucune défense possible, un homme presque sans visage un corps moins visible qu'une ombre est à l'opposé de tout ses ‘'principes'' ; il est plutôt habitué au combat héroïque contre un ennemi clairement identifié, et non pas au meurtre cache pendant le sommeil ennemi. [...]
[...] et tuer est Provoquer la mort de On en déduit que le terme assassiner est plus violent car il contient le souhait de mort contrairement à tuer qui ne fait que provoquer la mort. L'expression comme si son geste eût dû déclencher quelque chute suggère que ce premier meurtre perpétré par Tchen ne sera que le début d'une sorte de descente aux enfers. Pour conclure, cet incipit introduit brutalement le lecteur dans l'action et dans toutes les interrogations qu'elle implique Malraux met en évidence la difficulté concrète de l'action, et montre à quel point elle peut transformer les hommes. [...]
[...] Malraux, La Condition humaine: commentaire Le texte que nous allons analyser est l'incipit de La condition humaine de André Malraux publié par André Malraux dans La Nouvelle Revue française et dans Marianne puis en volume en 1933. La même année, André Malraux a obtenu le Prix Goncourt pour cette œuvre Cet incipit qui décrit une scène très violente à la fois psychiquement à cause de la torture mentale subis par Tchen et physiquement à cause du meurtre qu'il doit commettre, on se demande alors : De quelle manière cet incipit introduit-il brutalement le lecteur dans la violence du roman et les interrogations qu'elle suscite ? [...]
[...] La chambre devient symbolique de la prison intérieure dans laquelle le personnage est en train de s'enfermer, on retrouve cette connotation avec la phrase suivante : un grand rectangle d'électricité pâle, coupé par les barreaux de la fenêtre dont l'un rayait le lit L'incommunicabilité de Tchen devient de plus en plus évidente, il est comme dépassé par la société, mis a part . Il y avait encore des embarras de voiture, là-bas, dons le monde des hommes . (Ligne 13) Les points de suspension utilisés renforce cette idée d'éloignement. a Assassiner n'est pas seulement tuer est une parole de Tchen rapportée au style direct. Si on recherche la définition exacte de ces deux termes, assassiner est Tuer avec préméditation. [...]
[...] L' atmosphère morbide, stressante et inquiétante générale évoque le roman ou le film noir, et la narration elle-même utilise des procédés cinématographiques : par exemple, de la ligne 6 à 10, il y a le gros plan mit sur le pied de la victime, d'abord en l'évoquant plusieurs fois: ce pied à demi-incliné par le sommeil au dessous du pied ce pied ensuite en le présentant en pleine lumière comme pour en accentuer le volume et la vie On remarque aussi qu'il y a un jeu sur le choix des formes avec les expressions utilisé, ce qui accentue la violence du décor, et donne une impression d'étouffement, un sentiment d'impossibilité de se sortir de cette situation. un grand rectangle rectangle de lumière les barreaux de la fenêtre rayait le lit Dans cette scène, le lecteur se met à la place personnage principale, Tchen. On rentre donc dans la peau d'un assassin sur le point de tuer, en passant de son coté, cela crée un malaise chez le lecteur qui finit par ressentir son anxiété. [...]
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