Camus, l'Etranger, La femme adultère, L'exil et le royaume, analyse de texte
Il s'agit d'un travail comparant la nouvelle "La femme adultère" de Camus à son roman "L'Etranger". Nous repasserons en détails la nouvelle pour en faire émerger les éléments clé et les mettre en relation avec "l'Etranger"
[...] Marcel, tout comme les négociations qu'il entreprend, est ridicule. Comme l'avocat de Meursault, il est un mauvais comédien. Il s'énervait, haussait le ton, riait de façon désordonnée, il avait l'air d'une femme qui veut plaire et qui n'est pas sûre d'elle Le vent a maintenant cessé et tout devient pierre, y compris Janine. La minéralisation est donc totale : un parfum de poussière l'odeur de la pierre Janine sentait ses jambes s'alourdir et, paradoxalement, Marcel l'appelle ‘petite' Marcel ne s'aperçoit donc toujours pas du trouble de sa femme, ou ne veut pas s'en apercevoir. [...]
[...] Pourtant, je ne les entendais pas et j'avais peine à croire à leur réalité. Dans les deux cas, l'ouïe est anesthésiée. Nous n'avons que la description d'images perçues, avec une attention particulière portée aux vêtements ; les gens semblent effrayants, menaçants. Nous sommes déconnectés de la réalité. : A l'intérieur [ ] mains vides Ce paragraphe met en avant une opposition entre le silence à l'intérieur du car et la voix du vent qui hurle au dehors. Plus loin, Janine met en rapport la liberté de ces hauts plateaux et la pauvreté des gens du Sud. [...]
[...] : Quand Janine [ ] rien' On assiste dans ce passage au retour dans la chambre qu'effectue Janine. Celle-ci est devenue étrangère à son mari puisqu'elle ne comprend pas ce qu'il lui dit. Elle pleure et, pour la première fois, appelle Marcel chéri Ce terme montre une affection pour son mari jusque là absente. Il s'agit d'une sorte de révolte par rapport à ce qui a fait jusqu'ici son quotidien. Elle retrouve la sérénité, on assiste à un réveil définitif. [...]
[...] Toute l'ascension s'accompagne d'un élargissement, d'un flot de lumière. Même l'air est illuminé. On dirait une sorte de musique qui va crescendo pour finir sur une apogée. L'air, la lumière, les sons se joignent ensemble pour donner une révélation à Janine ; elle découvre l'immensité du désert. Il s'agit ici de sa première métamorphose, qui s'effectue de jour, avec son mari. : De l'est [ ] l'espace Janine découvre la vue sur l'oasis et le désert et cette immensité lui semble une courbe parfaite A nouveau, ce sont les sens qui lui permettent de découvrir l'oasis : il y a des parfums, des sons, des couleurs. [...]
[...] Elle se sent vieillir et rêvait aux palmiers ( ) et à la jeune fille qu'elle avait été Nous avons donc bien ici la mise en rapport entre les palmiers et les illusions perdues de Janine (qui se retrouve vieille, lasse de sa vie quotidienne et seule). : Après [ ] l'embarras. Nous pouvons observer ici la confrontation entre les deux communautés algériennes. D'un côté, Marcel qui représente les pieds-noirs. Ils se sentent supérieurs et sont sûrs d'eux voire méprisants : ‘Nous autres, nous savons faire la cuisine' De l'autre côté, les Arabes et leur nonchalance : ‘Doucement le matin, pas trop vite le soir' Et, entre les deux, un fossé d'indifférence et d'incompréhension. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture