Les deux poèmes soumis à notre étude datent tous deux du milieu du XIXe siècle. Le premier, « l'albatros « aussi célèbre que son auteur Baudelaire fait un bon écho à « le pin des landes » de Gautier publié quelques années plus tôt dans le recueil España.
Les deux amis (rappelons que « les Fleurs du mal » sont dédicacées à T. Gautier « parfait magicien es lettres françaises ») abordent à travers le thème de la nature la conception qu'ils ont du poète et de la poésie, nous laissant ainsi entrevoir une vision des choses tantôt semblable, tantôt contrastée.
[...] De plus, l'idée de vol, d'espace dans l'aire est accentuée par les enjambements des vers 1 et 2 qui donnent un rythme beaucoup plus continu aux phrases et montrent que Baudelaire considère la poésie comme un art vaste que l'on peut explorer de toutes part. D'autre part, dans l'albatros et le pin des landes Baudelaire et Gautier évoquent la vision qu'ils ont du poète . Tous deux, bien que leur considération du poète soit élogieuse, s'intéressent à différentes valeurs morales. [...]
[...] A l'instar de Baudelaire et Gautier, J.Roubaud a choisi d'établir un lien entre le poète et la nature (le lombric) pour exprimer sa propre conception de la poésie. Nous pouvons espérer que grâce à ce genre de poèmes, les lecteurs pourront mieux appréhender la poésie, étant donné qu'ils connaîtront la conception qu'en ont les auteurs. [...]
[...] Gautier établit une comparaison avec le vers 13 : le poète est semblable au prince des nuées Aussi, nous pouvons remarquer que les deux poètes se comparent à des éléments de la nature qui bien qu'était différents ont en commun le fait d'être des éléments naturels admirables, l'albatros de par son vol remarquable et le pin en raison de sa taille. Ainsi, l'évocation de la nature est une manière pour les poètes de présenter leur conception de la poésie et de l'état de poète. [...]
[...] Pour étayer cette idée, il donne quelques anecdotes concernant le comportement des poètes face à l'albatros ( donc face au poète) l'autre mime en boitant l'infirme qui volait . Ainsi, nous pouvons comprendre que le poète est rejeté et incompris des autres; Cependant, toute la complexité des rapports entre le poète réside dans le fait que malgré cet isolement ce rejet il continue d'écrire. Baudelaire y fait allusion au vers 14 avec qui hante la tempête Ce verbe donne l'impression d'une sorte de ténacité et donne l'impression d'un poète toujours présent pour la société même si elle ne l'intègre pas vraiment. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons dire que les deux auteurs dressent un portrait plutôt valorisant du poète, tout en faisant l'éloge de la poésie. Cependant, leur aisance dans la création trouve un contraste dans leurs rapports avec la société qui sont beaucoup plus complexes qu'avec la plume. III Effectivement, nous pouvons tout d'abord évoquer leurs difficultés pour s'intégrer normalement dans la société. Ils apparaissent ainsi comme des êtres isolés. Concernant Gautier il met en avant les souffrances que leur incombent les autres l'homme dans son tronc douloureux ouvre un large sillon . [...]
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