Commentaire composé sur l'article "Traite des nègres" du Chevalier de Jaucourt. Il s'agit d'un article publié dans L'Encyclopédie.
[...] Il énonce tout d'abord les protagonistes, les lieux, les causes et les conséquences. L'auteur se positionne dès le début, ces malheureux Il fait preuve de compassion puis expose le violent sentiment d'injustice qu'il ressent par une énumération en crescendo des domaines violés par les esclavagistes : la religion, la morale, les lois naturelles, les droits de la nature humaine. Son avis sur la question est sans appel : c'est un crime atroce dont les victimes sont des objets de commerce une marchandise illicite interdite par toutes les lois L'article est une véritable critique, portée par des arguments rationnels qui font appel au droit et à la légalité. [...]
[...] L'auteur de l'article, le Chevalier de Jaucourt, rattache le problème à celui, plus politique, des relations entre rois et sujets. Texte étudié : Traite des nègres (Commerce d'Afrique). C'est l'achat des nègres que font les Européens sur les côtes d'Afrique, pour employer ces malheureux dans leurs colonies en qualité d'esclaves. Cet achat de nègres, pour les réduire en esclavage, est un négoce qui viole la religion, la morale, les lois naturelles, et tous les droits de la nature humaine. Les nègres, dit un Anglais moderne plein de lumières et d'humanité, ne sont point devenus esclaves par le droit de la guerre ; ils ne se dévouent pas non plus volontairement eux-mêmes à la servitude, et par conséquent leurs enfants ne naissent point esclaves. [...]
[...] Les rois, les princes, les magistrats ne sont point les propriétaires de leurs sujets, ils ne sont donc pas en droit de disposer de leur liberté, et de les vendre pour esclaves. D'un autre côté, aucun homme n'a droit de les acheter ou de s'en rendre le maître ; les hommes et leur liberté ne sont point un objet de commerce ; ils ne peuvent être ni vendus, ni achetés, ni payés à aucun prix. Il faut conclure de là qu'un homme dont l'esclave prend la fuite, ne doit s'en prendre qu'à lui-même, puisqu'il avait acquis à prix d'argent une marchandise illicite, et dont l'acquisition lui était interdite par toutes les lois de l'humanité et de l'équité. [...]
[...] IV) Les positions du narrateur Il assume sa subjectivité et quitte très vite le stade de la pure définition pour se saisir de la liberté d'expression que lui offre L'Encyclopédie. Il favorise certes les arguments juridiques et rationnels mais ponctue son article de sentiments très personnels. Il n'est pas indifférent à la condition des esclaves, et éprouve au contraire de la compassion et de l'empathie. Il s'indigne, et sa farouche volonté de dénoncer ce commerce est clairement visible. Il utilise des formules catégoriques pour exprimer son opinion, qu'il ne nuance pas. [...]
[...] Il s'attaque aux abus de pouvoir des puissants qui défient le droit. En partenariat avec www.bacfrancais.com III) La privatisation des libertés des plus faibles par les plus forts La condamnation de l'esclavage repose aussi sur le fait que cette pratique constitue une privation inacceptable de liberté. Réduire en esclavage devenu esclave disposer de leur liberté et vendre pour esclave s'en rendre le maître L'auteur conclut dans le dernier paragraphe que toute vente d'esclave est nulle = invalide car hors la loi, et qu'aucun homme ne peut perdre sa liberté car il n'appartient à personne de la lui enlever. [...]
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