Si le commerce bordelais a connu un essor considérable au cours du XVIIIe siècle, c'est bien sûr en raison du développement du commerce de droiture avec les colonies, mais aussi de part la compétence et le système qui caractérisait le travail des négociants bordelais.
[...] Il achetait donc une charge anoblissante, charge qui a vu son prix augmenté au fur et à mesure que le commerce progressait au cours du XVIIIe siècle. Ces anoblissements servaient à apporter une considération que la fortune seule n'aurait pu procurer. Outre la charge de trésorier, mentionnée dans le texte, il y a par exemple celle de secrétaire du Roi par le Parlement. Il y a en général deux types de charges prises par les négociants bordelais, celles du Parlement, et celles de la cour des Aides, la première étant nettement plus considérée. [...]
[...] On peut, dans un cas général, et comme l'ont revendiqué certains, dire que les négociants ont eu un apport très important pour le royaume : avec l'achat et la vante de toutes sortes de marchandises, la pratique de l'armement maritime, du change, la découverte de commerces inconnus, la construction de vaisseaux, les prises de navires aux ennemis, les affaiblissant, l'établissement de maisons et d'habitudes chez les étrangers (par le biais des commissionnaires, l'augmentation des colonies, l'apport de nouvelles espèces dans le royaume, le déchargement de ce dernier de son superflu et l'apport de l'abondance de ce qui lui manquait. Les négociants bordelais et leurs apports ont également donné au peuple le moyen de subsister par le mouvement et la circulation de leur commerce, et enfin, le commerce a fait entrer plusieurs millions dans les coffres du Roi. Cet essor et cette ascension fulgurante du commerce et des négociants bordelais voit le négoce comme un moyen d'ascension sociale. [...]
[...] Les négociants avaient donc des relations humaines servant de suppléants et des moyens écrits qui leur facilitaient leur travail, ce sont des raisons qui peuvent justifier l'idée de Stendhal qui minimise le travail du négociant bordelais à heures de travail sérieux" ligne 52. Des tâches diverses traduisant une minimisation du travail des négociants bordelais de l'auteur Si l'on doit comparer le commerce bordelais à celui de Lyon, comme le fait l'auteur ligne 51 : "On voit que ce commerce était tout le contraire de celui de Lyon.", on peut le faire sur un plan pratique, en effet, le commerce lyonnais est essentiellement basé sur les soieries, et les canuts avaient donc un travail plus physique de part les métiers à tisser, qu'ils utilisaient du matin au soir. [...]
[...] Issu de la noblesse, il a malgré tout essayer de conserver son indépendance sur le pouvoir royal. Étant fils de magistrat, il effectue des études de droit et il l'intègre en 1709 suite à la mort de son père en devenant conseiller En 1721, il publie les lettres persanes de manière anonyme qui lui vaudront un grand succès, cela lui ouvre les salons de la régence malgré ses origines provinciales. En 1728, il entame un voyage d'étude en Europe et en Angleterre principalement (18 mois, il est notamment reçu à la cour) pour conforter ses lectures et découvrir les autres places fortes européenes. [...]
[...] Les foires constituaient un relais aquitain pour les vins et farines mais avaient également un rôle national avec toutes les productions du pays, que ce soit avec les marchands du Languedoc ou du Lyonnais, ou des villes comme Orléans, Tours et Périgueux. Enfin, les activités des négociants bordelais voient également le cabotage, soit la navigation le long des côtes avec des liens avec la Bretagne, l'Europe du Nord et la Normandie pour les vins, c'est une activité peu connue et sous estimée car elle fut mal enregistrée, le cabotage servait également à importer des céréales (essentiellement bretons) à Bordeaux pour les réexportations. [...]
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