Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, Lutwidge Dogson, Lewis Carroll, choix du vocabulaire, syntaxe
Les Aventures d'Alice au pays des merveilles a été écrit en 1864 et publié en juillet 1865 par le révérend Charles Lutwidge Dogson, sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Le conte a été improvisé par le révérend lors d'une promenade en barque pour amuser Alice Lidell et ses deux sœurs, et celle-ci lui demanda l'histoire par écrit. La première traduction française a été réalisée en 1869 par Henri Bué, un collègue de Dogson ; elle semble aujourd'hui un peu dépassée car la langue française a évolué. Le conte fait à nouveau l'objet d'une traduction anonyme en 1908 puis en 1910 avec Bernard Henri Gausseron, et de nombreuses autres traductions suivent surtout à partir de 1930.
[...] Commentaire de Traductions Les Aventures d'Alice au pays des merveilles a été écrit en 1864 et publié en juillet 1865 par le révérend Charles Lutwidge Dogson, sous le pseudonyme de Lewis Carroll. Le conte a été improvisé par le révérend lors d'une promenade en barque pour amuser Alice Lidell et ses deux sœurs, et celle-ci lui demanda l'histoire par écrit. La première traduction française a été réalisée en 1869 par Henri Bué, un collègue de Dogson ; elle semble aujourd'hui un peu dépassée car la langue française a évolué. [...]
[...] On trouve encore des petites différences de vocabulaire qui tiennent plus du niveau de langue. Jacques Papy choisit en effet un registre un peu plus élevé en traduisant la conjonction when par « lorsque » alors que Magali Merle la traduit par « quand », ainsi qu'en traduisant l'adverbe suddenly par « brusquement » alors que Merle choisit « tout à coup ». Les deux traducteurs font le même choix pour traduire les temps verbaux : le prétérit progressif est traduit par un imparfait et le prétérit simple par un passé simple. [...]
[...] Le verbe to peep signifie jeter un coup d'oeil, mais le nom peep signifie regard furtif ; les deux traducteurs font donc des choix différents et merle ajoute le verbe « plonger ». Les adjectifs sleepy and stupid sont précédés en anglais de l'adverbe very. Magali Merle le traduit par « toute somnolente et languissante », mais Papy répète l'adverbe en le faisant précéder les deux adjectifs : « toute endormie et toute stupide ». On peut se demander si cet ajout était vraiment nécessaire. [...]
[...] Les traducteurs ne sont donc pas ancrés de manière définitive dans une tradition sourcière ou cibliste, mais il semble que Magali Merle ait réussi à rendre la fluidité et la simplicité du texte de Lewis Carroll en faisant les bons choix lorsqu'il s'agissait de conserver ou de modifier les constructions anglaises. Quelques expressions pourraient cependant gagner à être traduites différemment, par exemple le nom « conversations » qui serait peut-être plus naturel dans le contexte si on le traduisait par « dialogues ». [...]
[...] Confrontation des traductions et du texte original A. Les suppressions et ajouts On constate parfois des suppressions ou des ajouts entre les traductions et le texte original. Par exemple, le verbe to get very tired est substitué par le verbe impatienter chez Magali Merle. Plus loin, l'adverbe so est éliminé chez Papy, et Merle le traduit par « aussi ». L'adverbe n'est pas important pour le sens, il est là pour introduire la suite et n'est pas indispensable en français, mais il ne coûte rien de le traduire si l'on veut rester proche du texte. [...]
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