Commentaire composé (niveau Lycée) de l'article Torture tiré du Dictionnaire philosophique.
[...] Sa jeunesse est d'ailleurs considérée comme une circonstance atténuante ainsi que le montre la phrase introduite par l'opposition mais : mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée ligne 3. Les lecteurs apprennent alors la disproportion entre le crime commit et le châtiment reçut : fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau lignes 3-5. Ce commentaire responsabilise alors le lecteur. En effet, Voltaire passe du passé au présent de vérité générale comme le montrent les verbes Les nations étrangères jugent ligne 12, Elles ne savent pas ligne 15, il n'y a point ligne 16. [...]
[...] Voltaire utilise le lexique de la violence comme le montrent les termes arrachât coupa brûla ligne torture ligne 8. Voltaire a également recours à la période qui martèle les actes de cruauté des juges par les termes non seulement mais et encore, de la ligne 6 à 8. Dans la phrase «qu'on brûlât son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture lignes petit feu et mais encore montrent le sadisme de ces juges. Enfin, il souligne l'inutilité des questions des juges comme le montre la dernière phrase du premier paragraphe : pour savoir précisément combien de chansons il avait chantées, et combien de processions il avait vues passer, le chapeau sur la tête Enfin, pour révolter le lecteur, Voltaire dénonce également la barbarie de la nation française. [...]
[...] Nous verrons dans un premier temps l'habileté d'une argumentation destinée à impliquer le lecteur et dans un second temps, la force polémique destinée à indigner le lecteur. L'habileté argumentative du texte de Voltaire est destinée à impliquer le lecteur. Tout d'abord, Voltaire choisit un exemple réel afin que le lecteur se sente concerné. C'est un fait divers exemplaire. Il cite précisément les noms des concernés comme le montrent ces noms propres le chevalier de La Barre ligne les juges d'Abbeville ligne 5. Voltaire donne même de nombreuses informations sur ces personnages dans tout le premier paragraphe. [...]
[...] Voltaire, article Torture Dictionnaire philosophique Grand philosophe des Lumières, siècle d'esprit critique face à tout ce qui nuit au bonheur humain, Voltaire mène le combat tant dans sa vie que dans son œuvre. Dans l'article de son Dictionnaire philosophique portatif intitulé Torture, il s'en prend à une pratique judiciaire courante en son temps que l'actualité récente vient encore de rappeler avec l'affaire du Chevalier de La Barre. Bien qu'il ait choisit le genre du dictionnaire qui vise l'information objective, Voltaire cherche aussi à faire adhérer le lecteur à sa désapprobation totale pour cette pratique. [...]
[...] Enfin, Voltaire met en évidence le contraste entre l'apparence de civilisation de la France par des termes laudatifs : jolies vers ligne 13 mœurs forts douce ligne 14, la grâce vers à ravir ligne 15 et une très longue phrase et la réalité par la brièveté de la dernière phrase et à travers l'hyperbole plus cruelle : Elles ne savent pas qu'il n'y a point au fond de nation plus cruelle que la française Cette opposition contribue à révolter le lecteur davantage. A travers son article Torture, Voltaire fait adhérer le lecteur à sa réprobation absolue face la torture par la subtilité de son argumentation et la force de sa polémique qui parviennent à indigner le lecteur. Cette critique ne joue pas sur le pathétique et est bien caractéristique du siècle des Lumières à la fois par son contenu que par sa méthode. [...]
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