La notion de sauvagerie évoque ce qui a trait à la nature à l'écart des influences humaine, ce qui est proche de l'état primitif et aurait gardé à l'écart des influences humaines, proches de l'état primitif et aurait gardé de ce fait certaines qualités considérées comme idéales ; mais dont le comportement est farouche, rude, grossier, voire brutal.
La nature est ce qui est propre de l'homme (ou de n'importe quel être vivant), ce qui est instinctif ou qui vient, déterminé par la naissance et qui s'oppose à la culture, ce qui est provoqué par la société.
[...] Lorsque Montaigne s'exprime sur la culture des Européens du 16e siècle, le discours prend alors des tournures subjectives, des jugements de valeur : (l28-l34.) Je pense qu'il y a plus de barbaries après qu'il est trépassé. Contrairement à Léry qui directement entre dans le comparatif avec les Européens du 16e avec l'utilisation d'adverbes de comparaison et d'intensité avant chaque adjectif : Plus Moins Davantage Peu En effet, Léry veut donner une impression d'objectivité, mais en étant tout de suite dans la comparaison, ce dernier insinue énormément de présupposées de la culture Européenne, ce que les Européens imaginent des Sauvages. [...]
[...] Observons l'appréhension de ces notions, appliquées à la découverte des civilisations des Amériques à la fin du XVIe siècle, à travers deux textes, l'un datant de 1595, extrait des Essais de Michel de Montaigne, l'autre de 1578, extrait d'Histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil de Jean de Léry. Nous verrons donc dans ce corpus quelle est l'image du Sauvage qui se dessine à la lecture de ces deux extraits. Tout d'abord, on remarque que les deux auteurs ont eu la volonté d'avoir une approche la plus objective possible, afin de garder une certaine crédibilité envers le public. [...]
[...] Cependant on peut voir plus d'implication personnelle de la part de Léry et ce par l'usage de nombreux superlatifs, en effet, comparés aux propos sobres, très précis et simples de Montaigne, l'on sent l'engouement de Léry. Mais ces deux auteurs sont rejoignent sur le fait que les Sauvages représentent la nature et les Européens la culture ; ainsi l'océan Atlantique serait une sorte de miroir entre les deux populations opposant nature et culture. Les auteurs se rejoignent également sur un objectif clair consistant à réparer les préjugés des civilisations du vieux continent vis-à-vis des "sauvages". [...]
[...] Ces deux discours sont surement dus au fait que Montaigne et Léry sont des grands humanistes ce qui les mène à porter une méditation sur l'Homme, en le plaçant au centre de leurs préoccupations morales et philosophiques. Ainsi les deux auteurs cherchent à prouver aux Européens que les Sauvages ne sont pas barbares comme on l'entend, et qu'il ne faut pas en être effrayé. On pourrait penser qu'ils préconisent plutôt le respect et l'inspiration de la culture de ces nouvelles civilisations à découvrir. [...]
[...] c'est pour manifester une très grande vengeance (l7-16.), d'après Montaigne ou leur nudité nous narre Léry : (l27-30.) Sans cacher aucune partie de leurs corps, aussi nus qu'ils sortent du ventre de leur mère L'image dessinée par ces deux auteurs est celle d'êtres humains qui est sans hiérarchie entre les deux parts du monde, comme le dit Léry : ni plus, ni moins . Les connotations de la sauvagerie sont ici tournées positivement : la simplicité, une organisation naturelle . En outre, manger, boire et dormir construisent une société viable pour des êtres humains. Cette simplicité est sublimée par les auteurs qu'ils trouvent belle. Les deux auteurs cherchent donc à prouver que la notion de barbarie telle qu'on l'entend est à redéfinir, que la culture que l'on connait comme une fierté du colonisateur ne prévaut pas forcément sur la nature. [...]
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