La République naît d'une radicalisation de la Révolution française. Les protagonistes de la Révolution tels que Danton, Robespierre et les Jacobins estiment qu'ils ne peuvent pas faire confiance à la monarchie et au roi du fait de sa fuite à Varenne. Martin Nadaud, né en 1815 et mort en 1898, est un maçon, un franc-maçon et un homme politique français originaire de la Creuse. Dans sa jeunesse, il a des idées républicaines socialistes, il est très engagé politiquement : en 1934, il intègre la société des droits de l'homme, une association républicaine à tendance jacobine, et fréquente les réunions socialistes. Sous la Deuxième République, il est délégué à la commission du Luxembourg, conseiller prud'homme et candidat à la constituante de 1848. Cependant, il n'est élu député de la Creuse qu'en mai 1849. Ces idées évoluent vers des idées montagnardes et il s'oppose à la politique de Napoléon III. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il est arrêté. En janvier 1852, il est banni par décret et s'exile à Londres. Après la mise en place de la Troisième République, en 1870, il revient en France et est nommé préfet de la Creuse par Léon Gambetta. En février 1976, il entre à la Chambre des députés comme député républicain de Bourganeuf et est réélu en 1877, 1881 et 1885. Sous la Troisième République, ses idées politiques s'orientent vers des idées radicales d'extrême gauche.
[...] Après la mise en place de la Troisième République, en 1870, il revient en France et est nommé préfet de la Creuse par Léon Gambetta. En février 1976, il entre à la Chambre des députés comme député républicain de Bourganeuf et est réélu en et 1885. Sous la Troisième République, ses idées politiques s'orientent vers des idées radicales d'extrême gauche. En 1889, il est battu aux élections et il décide de se retirer de la vie politique pour écrire ses mémoires, les Mémoires de Léonard, qui seront publiées en 1895, d'où est extrait son discours à Bourganeuf. [...]
[...] Lorsque Martin Nadaud fait allusion à l'ouverture des Etats Généraux du 5 mai 1789 à la ligne il cherche à montrer que cet évènement donne un bouleversement démocratique en faisant participer le peuple aux décisions de l'Etat. La culture républicaine est ainsi marquée par une véritable ouverture à la démocratie. Les républicains cherchent à ce que la souveraineté nationale et la souveraineté populaire se confondent. D'autre part, Martin Nadaud fait allusion, à la ligne 17, à la Convention, qui est l'assemblée constituante de septembre 1792 à octobre 1795 et qui fonde la Première République ; effectivement, les républicains prennent pour modèle l'exercice de la souveraineté populaire sous la Convention. [...]
[...] Le caractère laïque de la République découle du principe de liberté de croyance et du principe d'égalité des citoyens devant la loi et implique donc la séparation de l'Eglise et de l'Etat, un combat important des républicains qui n'aboutit qu'avec la loi de 1905. D'autre part, dans son discours, Martin Nadaud, évoque le décret qui ordonna la vente de bien possédés par la noblesse et le clergé [ . ] du 28 mars 1793 ce qui prouve que la Ière République s'est efforcée d'appliquer le principe d'égalité et le principe de laïcité en faisant perdre à la noblesse et au clergé ses privilèges et en nationalisant leurs biens. [...]
[...] De plus, Martin Nadaud commence son discours par Mes chers concitoyens soulignant ainsi qui est l'héritier de la Révolution française. Effectivement, avant 1789, il n'y a que des sujets, depuis 1789, il y a des citoyens. La culture politique révolutionnaire a donné au XIXème siècle la notion de citoyenneté. Ainsi, le suffrage universel est donc un idéal politique puisque la nation et le peuple se confondent : les élections des institutions de la république sont faites au suffrage universel masculin, les élections sont ouvertes à tous les citoyens majeurs, chaque électeur dispose d'une voix et chacun vote librement à l'abri de toute pression. [...]
[...] Commentaire de texte : Martin Nadaud, discours à Bourganeuf en 1889, Mémoires de Léonard, maçon de la Creuse La République naît d'une radicalisation de la Révolution française. Les protagonistes de la Révolution tels que Danton, Robespierre et les Jacobins estiment qu'ils ne peuvent pas faire confiance à la monarchie et au roi du fait de sa fuite à Varenne. Martin Nadaud, né en 1815 et mort en 1898, est un maçon, un franc-maçon et un homme politique français originaire de la Creuse. [...]
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