Baudelaire, Charles, Fleurs, du, Mal
« Une Gravure Fantastique » est un poème de Charles Baudelaire qui a été publié en 1857 dans le recueil des Fleurs du Mal. Ce recueil, ainsi que ce poème furent mal acceptés par le public de l'époque, non pas à cause de leur mauvaise rédaction, mais à cause des sujets qui y sont traités, qui s'éloignent beaucoup du politiquement correct de l'époque. Voici un commentaire complet et de qualité de cette oeuvre de Baudelaire
[...] Son domaine est un « cimetière immense et froid, sans horizon ». On voit ici que tout son domaine est entièrement sous son contrôle, il est froid, il est mort. On voit ensuite la vision de l'apocalypse ; les rayons du soleil n'en son même plus, ce ne sont plus que des « lueurs » qui « gisent », le pouvoir de la mort s'étend jusqu'au soleil lui-même, qui est « blanc et terne », signe qu'il est mourant. Le dernier vers annonce lui aussi l'apocalypse : « les peuples de l'histoire ancienne » sont morts, ce qui est normal, mais ceux de l'histoire « moderne » le sont aussi, ce qui signifie qu'il n'y a aucun rescapé, c'est la fin du monde. [...]
[...] La seconde grande partie représente cette fois ci la mort sous un jour puissant et impitoyable. Elle s'étend de la ligne 10 jusqu'à la fin, et est composée de deux sections : la première parle de l'action de la mort qui broie ses victimes, la seconde mentionne l'apocalypse, conséquence de la puissance de la mort. Entre ces deux parties, on peut voir une transition, dans laquelle la mort est moins ridicule et plus impressionnante, sans pour autant être clairement d'un côté ou de l'autre. [...]
[...] Cette monture, bien qu'immortelle semble se comporter comme un vivant sur le point de mourir d'une maladie oppressante. On voit ici aussi l'utilisation d'un terme péjoratif pour le cheval : c'est une « rosse ». En plus de ne pas convenir à la mort, le cheval est « épileptique » et « bave des naseaux ». On voit que tout est fait pour rendre la mort le plus ridicule possible : c'est un spectre mal habillé, sur un cheval bavant et faible. [...]
[...] Dans ce texte, Baudelaire présente la mort de deux façons opposées, c'est un oxymore. On voit un « spectre singulier », ridicule et peu effrayant se muer en un « prince inspectant sa maison », impitoyable et puissant, régnant sur un univers infini. Ce qui rend le texte unique, car l'on passe d'un extrême à l'autre, du ridicule à la puissance absolue. Dans ce texte, on peut retrouver le spleen de Baudelaire : la mort peut –être cachée partout, n'importe où et frappe n'importe qui n'importe quand. [...]
[...] Le texte est composé d'alexandrins terminés par des rimes plates. Il n'est pas divisé en strophes, mais on peut voir apparaitre différentes parties ainsi que quelques sous –parties. La première grande partie, de la ligne 1 jusqu'à la ligne parle des deux protagonistes, la mort et son cheval, de façon à les rendre ridicule. Dans cette section, une sous-partie est consacrée à la mort, une autre à sa monture, et une dernière à l'ensemble que la mort et son cheval forment. [...]
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