Assomoir, Emile Zola, Gervaise, religion, alcoolisme
Dans cet extrait de « L'Assommoir », Zola exprime une forte volonté d'établir une relation étroite rentre la religion et l'alcoolisme. Cette dernière ce caractérise notamment par la relation évoquée explicitement par l'auteur entre L'Assommoir, taverne du Père Colombe, et des lieux de cultes du catholicisme. Par ailleurs, Emile Zola tente de révéler et de dévoiler au lecteur la déréliction de Gervaise et l'écho des ses rêves passés avec la réalité présente, tout en reflétant et décrivant l'ambiance populaire menée par la classe ouvrière de la fin du XIXème siècle.
[...] zigs chantaient mines de chantres au lutrin, les joues enflées, le bedon arrondi pour accentuer cette atmosphère populaire. En effet l'apostrophe non de Dieu ! s'apparente à un juron qu'utilisait sans cesse la population ouvrière. La description des comportements de cette classe ouvrière fut un véritable scandale lors de la parution de l'œuvre. Zola, à l'inverse du mouvement romantique, tente de montrer la grossièreté et le grotesque au sein de la société de l'époque, ce qui engendra de nombreuses critiques de la part des écrivains contemporains. [...]
[...] Cette image peut être considérée comme une hyperbole. En effet, Zola met en avant la consommation trop importante d'alcool au sein de la taverne et suggère en même temps au lecteur, les ravages et les conséquences causés par la boisson, symbole d'ivresse, de renfermement sur soi-même, d'ivresse et d'oubli, tous représentés par Gervaise. Cette hyperbole peut être sans aucun doute perçue comme une allégorie qui renvoie indéniablement au vice, à la débauche et à l'ivresse du monde ouvrier de la fin du XIXème siècle et l'utilisation d'argot au sein du récit permet au lecteur de mieux percevoir le type de population, le lieu et le déroulement de cette scène. [...]
[...] En effet la population défavorisée de l'époque avait la fâcheuse tendance de s'enivrer coûte que coûte. Bien que ce propos soit réflecteur d'une quantité moindre de la population, Emile Zola tient à confirmer ce fait par le biais du personnage principal, Gervaise, au travers de sa lente déréliction. Le lecteur peut par ailleurs recenser chez Emile Zola une volonté de contraste au sein même du personnage principal, Gervaise. En effet, l'auteur utilise tout au long de l'extrait une technique ‘d'écho' des rêves et désirs passés de Gervaise à ceux présents. [...]
[...] Ce ‘mal' lui procure malheureusement un certain plaisir propre à l'alcoolisme. A travers un narrateur ici omniscient, Gervaise exprime ouvertement son désir incontrôlable de finir ses jours auprès de cette machine qui est la cause de ses souffrances mais duquel elle ne peut se séparer. Cette dépendance dans laquelle Gervaise sombre peu à peu se traduit majoritairement par la faiblesse de résistance psychologique de la part du personnage principal. L'alcool dans sa généralité est désigné et dénoncée comme un psychotrope ou un narcotique qui submerge le monde ouvrier. [...]
[...] Peut être une goutte lui aurait coupé la faim. Ah ! elle en avait bu des gouttes [ ] elle contemplait la machine a soûler, en sentant que son malheur venait de là, et en faisant le rêve de s'achever avec de l'eau de vie, le jour où elle en aurait de quoi. Zola nous apprend que Gervaise est non seulement dépendante de l'alcool et de ses effets nocifs sur l'organisme humain, mais qu'elle est consciente du mal que cela lui procure. [...]
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