Commentaire, explication, sonnet, XIX, sponde, sonnets d'amour, baroque, inconstance, rousset, platon, montaigne, memento mori, pétrarque
Ceci est le commentaire linéaire (organisé méthodiquement par groupement de vers et de thèmes) du sonnet XIX des Sonnets d'Amour de Sponde.
La seconde moitié du XVIème siècle est un temps d'incertitudes. Les guerres de religion viennent remettre en cause la foi en l'humanité. Les individus prennent ainsi conscience du caractère instable du monde. Montaigne écrit d'ailleurs « Je ne peins pas l'être, je peins le passage » pour définir le projet de ses Essais.
L'univers baroque qui se développe alors se distingue par la richesse excessive de son écriture aux contrastes violents. Les écrivains baroques vont privilégier entre autres les thématiques de l'inconstance et de la mort révélant à l'homme sa profonde vanité.
Jean de Sponde est l'un d'entre eux. Humaniste et poète français, il lit en 1582 les psaumes de la Bible et s'en trouve profondément marqué. Sa vie prend une orientation religieuse et il rédige ses oeuvres majeures : Méditations sur les psaumes et Essai de quelques poèmes chrétiens. Protestant, il se convertira comme Henri IV au catholicisme en 1594. D'autre part, le critique Jean Rousset rapproche Sponde de ce qu'il nomme « l'inconstance noire ». Celle-ci lui est source d'inquiétude et il y voit « le signe du péché, de l'absence douloureuse de Dieu ».
C'est dans ce contexte qu'il convient de situer Les Sonnets d'Amour publiés post mortem en 1598. Le titre très explicite met d'emblée l'accent sur les états d'âme du sujet lyrique. Il s'agit d'un recueil de 26 poèmes dont l'inspiratrice nous est inconnue. Mais au fond s'agit-il vraiment d'amour profane ?
[...] - Une révélation attendue : La source des souffrances est l'« amour ». On passe de l'effet à la cause (v. 5v.6) : effet de suspense aux accents pathétiques. Accablement du poète renforcé. (Un autre suspense va être mis en place dès le v.6 : le lecteur va vouloir savoir ce qu'est l'amour). - L'allitération de la nasale rapproche « aimer ; flamme ; allumer ; amour » à des places privilégiées du vers (césure et rime) et permet de mettre en lumière l'isotopie de la passion amoureuse du poète. [...]
[...] Ne dit-on pas que « Dieu est Amour » ? « Peine » et « repos » sont d'ailleurs, grâce à la technique de la copia, chacun employé à trois reprises trois étant le chiffre de la Trinité ¤ Conclusion : Dans ce sonnet baroque, Sponde réalise les trois fonctions antiques de l'éloquence : delectare, movere et docere. Le poète parvient à plaire et à émouvoir son lecteur à l'aide d'une écriture de l'excès faite de paradoxes traduisant les contradictions humaines. [...]
[...] Sponde – Sonnet « XIX » des Sonnets d'Amour ¤ Introduction : La seconde moitié du XVIème siècle est un temps d'incertitudes. Les guerres de religion viennent remettre en cause la foi en l'humanité. Les individus prennent ainsi conscience du caractère instable du monde. Montaigne écrit d'ailleurs « Je ne peins pas l'être, je peins le passage » pour définir le projet de ses Essais. L'univers baroque qui se développe alors se distingue par la richesse excessive de son écriture aux contrastes violents. [...]
[...] - Dans cette perspective, il serait probable que le l'eau soit une métaphore pour désigner le Monde. Le sonnet permettrait d'en saisir les contrastes étonnants. Quoi qu'il en soit, l'eau suggère que rien n'est définitif (par définition, elle est écoulement perpétuel le temps qui passe, un renouveau ) en ce monde. Au contraire, tout serait soumis à la fluctuation, à la métamorphose, à l'inconstance (thèmes baroques par excellence). Hantise du caractère instable, mouvant des choses et des êtres d'ici-bas. - Établissons un parallèle avec l'époque : le monde a cessé d'être clair, univoque. [...]
[...] Car elle serait favorable à la réflexion et à l'examen des états d'âme torturés de ces auteurs. - « ondes » : renverraient peut-être au fonctionnement du sonnet lui-même : allusion métatextuelle en quelque sorte. Un indice programmatique de la lecture du poème. Ce dernier va agir, se déployer, par cercles concentriques successifs de plus en plus larges (nature poète lecteur universel). Bref, habileté pour que tout un chacun puisse in fine s'identifier au poète. ¤ Le calme (en acte) (v. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture