Lorenzaccio acte 1 scène 4 Médicis Lorenzo le duc le cardinal Sir Maurice masque lâcheté spectacle
Introduction
On appelle habituellement ce passage la scène de l'épée. Il s'agit de la fin d'une scène où la conversation a visée Lorenzo pour le dénigrer (rabaisser). Le duc a pris la défense de son favori qui arrive soudainement. Il répond insolemment à Sir Maurice qui tire son épée. A l'étonnement de tous, le duc invite Lorenzo à la riposte. Ainsi, la scène se présente comme un spectacle offert par le duc ; elle éclaire la relation entre les deux cousins, relation faite d'attachement et d'aveuglement.
[...] A l'étonnement de tous, le duc invite Lorenzo à la riposte. Ainsi, la scène se présente comme un spectacle offert par le duc ; elle éclaire la relation entre les deux cousins, relation faite d'attachement et d'aveuglement. Le spectacle offert par le duc La scène Alexandre joue en quelques sortes le rôle du metteur en scène : la « scène » est en hauteur, c'est une terrasse qui domine Florence. En contrebas, des pages exercent des chevaux. Citation : « Pages, montez ici ; toute la Cour le verra, et je voudrai que Florence entière y fût ». [...]
[...] En effet, chacun joue un rôle : le duc est le metteur en scène soucieux de reprendre en main la saynète, seul le cardinal ne joue pas. Quant à Lorenzo, il est orgueilleux car il devient la risée de toute Florence, il l'accepte pour arriver à ses fins. On peut ajouter qu'en se disqualifiant spectaculairement, le personnage commence à se qualifier mystérieusement. Questions : En quoi la déchéance est-elle spectaculaire ? Expliquez la complexité de la relation entre le duc et Lorenzo. [...]
[...] Lorenzo ou le vertige des masques Le masque de la lâcheté Seul le cardinal qui va serrer l'action a permis d'éclairer le spectateur ; Lorenzo se montre très fort en effet dans la comédie qu'il joue qui est destinée à faire disparaître, une fois pour toute et publiquement les méfiances du duc à son égard puisqu'il est incapable de tenir une arme. De son masque, il fera plus tard l'instrument de sa vengeance. En effet, le duc ignore que c'est lui le véritable jouet de Lorenzo. Le prisonnier du masque La psychologie de Lorenzo est complexe. Depuis deux ans, il simule faiblesse et lâcheté : il avouera d'ailleurs que le masque de la débauche lui colle à la peau. [...]
[...] Sir Maurice (l'un des huit chanceliers qui administrent Florence) fait preuve d'un mépris insultant à l'égard de Lorenzo. Ce dernier vient de remporter une joute verbale mais est incapable de tenir une épée. Le cardinal Cibo ne s'exprime qu'à la fin, c'est le seul qui manifeste une sorte de clairvoyance, en tout cas de soupçon cherchant à mettre en garde Alexandre : « Vous croyez à cela Monseigneur » et il dit trois fois « C'est bien fort ». La complexité d'une relation Le duc tantôt protecteur, tantôt persécuteur Le duc se fait tantôt protecteur, tantôt persécuteur : les surnoms qu'il donne à son favori en témoignent car il l'appelle « Renzo » puis « Lorenzetta ». [...]
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