Sommaire
I) Une scène de conflit
A. Le meneur de jeu : Trivelin
B. La douloureuse rééducation d'Euphrosine
C. La revanche de l'esclave : Cléanthis
II) Le réveil théâtral de Cléanthis
A. Un système énonciatif complexe : la tirade dialoguée
B. Une parole libératrice
C. La créativité de Cléanthis
III) La dénonciation du jeu social
A. La vie mondaine comme un théâtre
B. La cruauté de la scène
C. L'emprisonnement des êtres
Conclusion
[...] Il rencontre Fontenelle ; il prend alors le parti pour les modernes. Il publie sa première oeuvre, une comédie, en 1712. Marivaux renouvelle la commedia del arte. Le marivaudage entraîne deux grands thèmes : la peinture de la naissance de l'amour et les masques (rendus nécessaires par la société). La recherche du naturel passe par langage déguisé, voire précieux. Marivaux est considéré comme un auteur des Lumières un peu en marge : Voltaire ne l'apprécie pas du tout car il le concurrence sur le plan du théâtre utopique. [...]
[...] + le portrait de Cléanthis est autonome. La créativité de Cléanthis Variété des scénettes proposées accumulations + rythme ternaire Création verbale le langage de Marivaux est un moyen de fixer le naturel par la recherche + Cléanthis répète des formules qu'elle a entendues dans le salon de sa maîtresse comme par exemple " ne verra personne : pas même le jour" Conclusion partielle : Cette mise en scène théâtrale a pour but de dénoncer la comédie mondaine. III. La dénonciation du jeu social La vie mondaine comme un théâtre la scène de visite de Cléanthis à Euphrosine = pièce de théâtre modification du rythme + exclamatives / interrogatives démultiplication du théâtre + artifice théâtral l'univers entier n'est que jeu Cléanthis est à la fois spectatrice, et metteur en scène du spectacle. [...]
[...] Cette scène, qui plus est un tribunal où Euphrosine serait jugée, offre aussi à chacune des deux femmes le moyen d'acquérir ce qui fait leur défaut : pour Euphrosine une représentation théâtrale dans laquelle elle pourra réfléchir à son mode de relations avec les autres, et à Cléanthis le lieu d'accomplir sa véritable libération. A la fin, après réconciliation, les maîtres et les valets sont renvoyés à leurs destins : la leçon de la pièce leur aura elle permis de s'affranchir durablement de leur esclavage ? Le triomphe des valets est beaucoup moins net que chez Beaumarchais, même si, chez le second, tout finit aussi par des chansons. [...]
[...] 29-30) + construction finale du portrait : éléments de récit, de discours et de commentaires. Conclusion partielle : Cette scène est bien la scène dans laquelle l'esclave Cléanthis se dévoile aux yeux du lecteur spectateur et de sa maîtresse Euphrosine. II. Le réveil théâtral de Cléanthis Un système énonciatif complexe : la tirade dialoguée "Le dialogue au second degré dans le théâtre de Marivaux : elle se présente comme la citation ou la reformulation plus ou moins déformée, par un personnage locuteur, en conversation avec un vis-à-vis, des propos échangés entre deux tiers ou entre lui-même et un tiers." - définition de la tirade dialoguée par Randa Sabry Théâtre dans le théâtre : Trivelin devient un spectateur qui apprécie la scène se déroulant entre Euphrosine et Cléanthis, son silence le fait changer de statut, il est metteur en scène. [...]
[...] L'île des esclaves est composé d'un seul acte, et est écrit en prose. C'est une utopie proposant une réflexion sur les préjugés de classes ; des naufragés athéniens, arrivés sur une île tenue par d'anciens esclaves, doivent se soumettre à un échange d'identités passager, sous le contrôle du maître de jeu, Trivelin. L'ancienne maîtresse, Euphrosine, doit écouter les reproches de son esclave Cléanthis en présence de Trivelin qui a ici un rôle d'arbitre. Problématique : Il s'agit de montrer comment la véritable prestation théâtrale de Cléanthis correspond à la libération de celle-ci, à l'affranchissement de sa condition d'esclave : en surpassant sa maîtresse par le langage elle acquiert ce droit. [...]
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