Dans la Poétique, Aristote conçoit l'art comme une imitation de quelque chose, la nature, un son, une image, une action qui a existé ou qui pourrait exister. L'art du sculpteur grec est certainement un art d'imitation, de même que le portraitiste ou le paysagiste du XVIIe siècle. Pour Aristote, le théâtre est une imitation des « hommes en action » « au moyen d'une action ». La mimésis est donc d'abord la fabrication d'un nouvel objet, autonome par rapport à son modèle (le réel). En effet, c'est une transposition de la réalité.
Dans les chapitres précédents au chapitre VIII, Aristote distingue la comédie et la tragédie, il va rapprocher l'épopée et la tragédie puisqu'ils représentent des hommes meilleurs que nous contrairement à la comédie. Après avoir montré l'inscription des genres littéraire dans la mimésis, et après avoir réfléchi sur l'origine des genres, Aristote va définir la tragédie. La tragédie est donc l'imitation d'une action noble. Cependant, au chapitre I, il parle de la mimésis : la tragédie est l'imitation d'une action, alors qu'au chapitre III, il pense que la tragédie imite l'action des gens nobles. Il met au centre un nouveau concept : l'action (mouvement vers quelque chose). Dans le théâtre l'action est définit par un schéma actantielle : le personnage a un projet, il désire un objet. Pour cela, il y a des adjuvants et des opposants, et quelque fois un destinataire.
[...] Ainsi, comment se fait-il qu'Homère se distingue des autres poètes ? Comme le dit Aristote, là encore Homère a vu juste, grâce à sa connaissance de l'art ou soit par son génie naturel. En effet, lorsqu'il écrit l'Odyssée, Homère n'a pas enchainé les actions survenues dans la vie d'Ulysse les unes à la suite des autres. Mais, il a plutôt constitué l'Odyssée en vue de ce que nous appelons l'unité d'action Dans l'unité d'action, la pièce ne met en scène qu'une seule action principale. [...]
[...] Commentaire : Poétique, Chapitre VIII - Aristote Dans la Poétique, Aristote conçoit l'art comme une imitation de quelque chose, la nature, un son, une image, une action qui a existé ou qui pourrait exister. L'art du sculpteur grec est certainement un art d'imitation, de même que le portraitiste ou le paysagiste du XVIIe siècle. Pour Aristote, le théâtre est une imitation des hommes en action au moyen d'une action La mimésis est donc d'abord la fabrication d'un nouvel objet, autonome par rapport à son modèle (le réel). [...]
[...] Cependant, Aristote nous dit : les parties constituées de façon que, si l'on déplace ou supprime l'une d'elles, le tout soit troublé ou bouleversé. Pour comprendre cette phrase, nous allons prendre l'exemple de Roméo et Juliette écrit par William Shakespeare. La seule action principale : l'amour de Roméo et Juliette. Les intrigues secondaires : les deux familles sont rivales, donc des actions secondaires vont avoir lieu : duel, meutre de Mercutio, etc . Il va y avoir des adjuvants : la nourrice et frère Laurent, et des opposants : les parents de Juliette et Pâris. [...]
[...] Aristote écrit : Il ressort clairement de tout cela que le poète doit être poète d'histoires plutôt que de mètres, puisque c'est en raison de la représentation qu'il est poète, et que, ce qu'il représente, ce sont des actions ; à supposer même qu'il compose un poème sur des évènements réellement arrivés, il n'est pas moins poète ; car rien n'empêche que certains évènements réels soient ceux qui pourraient arriver dans l'ordre du vraisemblable et du possible La tragédie ne se fait pas avec une imagination débridée. Il faut réfléchir et construire l'action. Il faut toujours chercher le nécessaire ou le vraisemblable. Il ne doit y avoir rien d'irrationnel dans les faits. [...]
[...] Le chapitre VIII est composé de trois grandes parties. D'une part, Aristote traite de la nécessité d'unité dans l'histoire qui n'est pas seulement une unité de personnage, mais aussi une unité d'action et du temps. De plus, dans la seconde partie du texte, il appuie sa pensée en citant l'Odysée d'Homère. D'autre part, il conclut son chapitre en démontrant que l'imitation d'action doit être imitation d'action une et formant un tout Lorsqu'Aristote parle d'action, il parle d'histoire (enchaînement de faits organisés selon un projet esthétique). [...]
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