Paul Eluard, poète de la première moitié du XXe (1895-1952), est un des piliers du surréalisme, mouvement littéraire créé par André Breton, qui s'intéresse à l'imaginaire, au rêve et à l'inconscient dans les années 1920. Après une crise personnelle existentielle qui entraîne son voyage-fuite en 1924, il écrit en 1926 son premier recueil, Capitale de la douleur, largement inspiré de son amour de jeunesse : Gala.
[...] Le message un brin philosophique est donc porteur d'espoir dans la mesure où l'essentiel, la vie dont les oiseaux sont l'allégorie, demeure. Conclusion : En conclusion, nous pouvons affirmer que ce sonnet est effectivement surréaliste, car Paul Eluard magnifie la relation amoureuse tout en soulignant sa fragilité à l'aide d'un univers onirique. Il réconcilie rêve et réalité en établissant une correspondance entre songe amoureux et réalité saisonnière. Comme l'établit le manifeste du surréalisme, il renouvelle le langage, faisant plus appel à la sensibilité et à l'imagination qu'à la raison et revendique ainsi l'unité de l'homme et du monde. [...]
[...] Au vers 13, les bras blancs tout nus peuvent être ceux des morts et les porcelaines (v. 12) sont elles- mêmes des figurines froides, blanches, inanimées. Voir le monde à l'œil du pauvre mort (v. 12) dont on peut imaginer les yeux vitreux et glacés, c'est devoir souffrir et accepter le changement. Eluard renouvelle ici trois thèmes lyriques - le temps qui passe, la nature qui change et l'amour qui disparaît - réunis en leur point commun : l'impermanence. Toutefois, la courte proposition finale le ciel change n'est pas si triste, car si la passion s'efface, elle renaît à nouveau comme la belle saison revient, inéluctablement. [...]
[...] Elle paraît soumise au diktat de l'amour. En effet, le conditionnel voudrait lutter connote son désir de rester en amour, mais la phrase négative qui suit souligne son incapacité qui ne peut pas Pourtant, paradoxalement, personne ne lui résiste on ne peut la voir sans l'aimer (v.8). Ce vers pose un constat irréfutable. Le pronom personnel indéfini on et le présent de vérité générale ne peut mettent en relief l'effet dévastateur qu'elle a sur les hommes, unanimement soupirants. Le message poétique est donc ambigu : si la première strophe encourage à aimer, les trois suivantes sont sombres et sous-entendent la rupture. [...]
[...] Après une crise personnelle existentielle qui entraîne son voyage-fuite en 1924, il écrit en 1926 son premier recueil, Capitale de la douleur, largement inspirée de son amour de jeunesse : Gala. Nous allons étudier ici un sonnet intitulé poèmes dont nous allons nous demander en quoi il est surréaliste. Nous porterons tout d'abord notre étude sur l'ambivalence du sentiment amoureux puis nous mettrons en lumière la correspondance entre sentiment amoureux et saison temporelle. I L'ambivalence du sentiment amoureux Le bonheur d'être amoureux Dès le premier vers, nous savons que ce poème parle d'amour. [...]
[...] L'allitération en r de ce vers ouvre le son et fait sourire les bouches des lecteurs à voix haute. Au vers suivant, la comparaison laudative de l'amour lumineux, pur comme un ange prouve son élévation comme sentiment supérieur, et ce, dans un lexique religieux que les trois occurrences du terme ciel 14) renforcent. La structure hypothétique que le ciel soit misérable ou transparent (v.7) pour évoquer l'automne pluvieux ou le ciel estival complètement dégagé met en exergue l'éternelle présence de l'amour. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture