Rutebeuf, poète du Moyen-âge ayant vécu entre 1230 et 1285 environ, se distingue par la variété de son œuvre et de ses connaissances. En effet, il était clerc et connaissait par conséquent le latin qui était la langue du savoir, il était également trouvère et explora la majeure partie des genres poétiques de son époque. Les éditeurs modernes ont regroupé une série de poèmes disparates composés entre 1262 et 1270 en un recueil titré « Poèmes de l'Infortune ». La pauvreté en est le thème principal. Le fait d'évoquer cette réalité ne va pas de soi au XIIIème siècle. Ces vers sont autant de requêtes ayant pour finalité d'inspirer la pitié d'un donateur ou d'un mécène, c'est pourquoi le registre pathétique y est omniprésent.
[...] Une telle variation permet de tromper l'ennui de l'auditeur et de contourner la monotonie. Le développement de tout un vocabulaire concernant le vent tient une grande importance tout au long du texte : le mot vent se décline de plusieurs façons et témoignent des traces de déclinaisons de l'ancien français issues de la langue latine, d'autres termes conservent simplement le radical vent il y a par exemple ventait vente ou évente ; il est aussi question de bise En conclusion, le poème de Rutebeuf intègre bien le thème littéraire récurrent de la fuite du temps à travers l'usage du registre élégiaque et de nombreuses métaphores le symbolisant. [...]
[...] De plus, l'évocation de la saison hivernale dans le vers Au temps d'hiver dénote la disparition des beaux jours et signale également le temps qui passe ; l'hiver est une période implique la symbolique de la mort, en effet c'est la saison la plus triste, car la nature ne fleurit plus, il fait froid. En somme, le registre élégiaque alimente la forte charge pathétique de ce poème et se consacre en grande partie à la fuite du temps. Ensuite, des métaphores et des images caractérisent la fuite du temps avec le dieu grec chronos : héritage de la théologie antique au temps médiéval. L'auteur se plaint de la pauvreté, mais surtout de la solitude, ce qui n'est pas sans rappeler le soliloque, forme particulière de monologue à caractère élégiaque énoncé en pleine nature. [...]
[...] En effet, il était clerc et connaissait par conséquent le latin qui était la langue du savoir, il était également trouvère et explora la majeure partie des genres poétiques de son époque. Les éditeurs modernes ont regroupé une série de poèmes disparates composés entre 1262 et 1270 en un recueil titré Poèmes de l'Infortune La pauvreté en est le thème principal. Le fait d'évoquer cette réalité ne va pas de soi au XIIIème siècle. Ces vers sont autant de requêtes ayant pour finalité d'inspirer la pitié d'un donateur ou d'un mécène, c'est pourquoi le registre pathétique y est omniprésent. [...]
[...] Le syntagme il ventait devant ma porte montre que l'auteur accuse les éléments naturels ou les phénomènes de se liguer contre lui pour faire son malheur, cela vient compléter la personnification. Par ailleurs, l'arbre dont les feuilles tombent est une illustration des effets du temps rongeur il s'agit d'une conséquence tangible du temps dont le lecteur ou auditeur peut plus clairement constater l'effet dévastateur. L'image de l'arbre qui se défeuille peut renvoyer à la disparition des amis du poète ou à la fuite des jours fastes. En outre, la terre suggère l'enfer avec les divinités souterraines antiques. [...]
[...] D'une part le poète reprend le topos de la fuite du temps, il en ressort un caractère plaintif. D'autre part le texte prend la forme d'une chanson ou canso, genre littéraire formel caractéristique du Moyen-âge. Avant tout, la fuite du temps s'inscrit dans l'utilisation du registre élégiaque. Ce dernier est présent pour renforcer la portée pathétique des paroles. Il y a ici une complainte du poète avec l'expression personnelle de sentiments parfois honteux comme en témoigne l'utilisation de la première personne du singulier avec le pronom personnel je et le pronom possessif mes Les négations dans les expressions Ne convient pas Le mal ne sait pas ou encore Il ne reste en branche feuille insistent sur le ton négatif du poème. [...]
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