En écrivant On ne badine pas avec l'amour, Musset se situe davantage dans la tradition des proverbes, divertissement à la mode dans les salons du XVIIIème siècle, que dans une esthétique purement romantique. Le « proverbe » était le sous-titre original de cette pièce. D'abord prévue en vers, Musset abandonne cette idée et se rapproche ainsi d'une langue plus naturelle et qui rappelle le quotidien.
Bien qu'aimant sa cousine, Perdican vient de promettre à Rosette de l'épouser car Camille refuse l'idée du mariage. Prise de remords de voir son amour partir définitivement, elle le fait rappeler par un valet pour tenter de le dissuader d'épouser sa soeur de lait. Il s'agit ainsi d'un retournement de situation ultime auquel le spectateur assiste et qui fait écho à d'autres revirements de Camille, déchirée dans ses sentiments, puisqu'à la fin de la scène 7 elle déclare à Perdican ne pas l'avoir fait appeler. Si certaines scènes de la pièce sont burlesques, celle-ci vient en contrepoint et présente une tonalité tragique où les personnages sont dépassés par leur destinée.
[...] Le lyrisme de la demande de Perdican est marqué par l'écho au début de la scène où c'est Camille qui essaie de prier Dieu. Se tourner vers la divinité montre le désarroi du personnage qui ne voit pas d'autre solution. Les exclamatives soulignent combien le personnage est désemparé à l'idée d'avoir tué Rosette. La façon de se présenter en objet « de moi » suggère la fragilité de l'être humain qui est entre les mains de la destinée et de la volonté divine. La solitude de Perdican rend la situation pathétique. La prise à partie par le vouvoiement renvoie de façon indirecte à la notion de spectateur, c'est une façon théâtrale de l'impliquer et de le prendre à témoin pour rendre le moment plus dramatique. C'est la 2de fois dans cette scène où le protagoniste prend comme excuse leur jeune âge, une autre façon de rejeter la faute loin de toute responsabilité personnelle. Le mot « joué » renvoie au titre et annonce la fin de la pièce comme une conclusion à l'illustration du proverbe (...)
[...] Ensuite, Camille s'aperçoit de la présence de Perdican et suit un dialogue où chacun reconnait l'amour qu'il porte à l'autre. Tout semble se résoudre de façon heureuse quand la présence de Rosette, témoin caché qui fait écho à l'autre scène où c'est Camille qui écoutait le dialogue entre Perdican et Rosette, est découverte. Seulement, Musset varie le thème puisque aucun des protagonistes sur scène ne connait la présence du témoin caché, ce qui fait basculer la pièce dans le drame. [...]
[...] L'impératif utilisé à l'encontre de Dieu jette la responsabilité de la mort possible de la jeune fille sur une autre personne, c'est une autre façon de se rendre innocent à ses propres yeux, l'idée du crime lui étant trop odieuse. La suite des futurs est une façon de se rassurer en se projetant dans des images positives om Rosette est vivante. Par ses nombreuses propositions quant à l'avenir de rosette, apposées les unes aux autres, Perdican rachète ses fautes car le sentiment de culpabilité le tenaille. Les supplications de Perdican participent à la tension dramatique car l'action proprement dite se passe hors scène et le spectateur n'a aucune connaissance de ce qui s'y passe. [...]
[...] La faiblesse humaine est vue en contraste de la perfection divine évoquée et souligne la fragilité humaine. La reprise des mêmes mots au début et à la fin du soliloque marque le registre dramatique de la position des personnages qui ne font que constater leur échec sans pouvoir y remédier. Le geste est une autre façon d'exprimer les sentiments puisque les mots ont menti, l'embrassade semble être un nouveau départ. Le duo proprement dit commence enfin par l'adverbe d'affirmation qui marque un accord entre les 2 parties jusqu'ici séparées. [...]
[...] D'abord prévue en vers, Musset abandonne cette idée et se rapproche ainsi d'une langue plus naturelle et qui rappelle le quotidien. Bien qu'aimant sa cousine, Perdican vient de promettre à Rosette de l'épouser car Camille refuse l'idée du mariage. Prise de remords de voir son amour partir définitivement, elle le fait rappeler par un valet pour tenter de le dissuader d'épouser sa sœur de lait. Il s'agit ainsi d'un retournement de situation ultime auquel le spectateur assiste et qui fait écho à d'autres revirements de Camille, déchirée dans ses sentiments, puisqu'à la fin de la scène 7 elle déclare à Perdican ne pas l'avoir fait appeler. [...]
[...] Si la réunion des amoureux est un moment envisagée, c'est pendant un court instant car l'issue heureuse tourne rapidement à des signes qui annoncent la mort de Rosette et l'obstacle qui les séparera définitivement La supplique de Perdican et le retour de Camille qui donne la tonalité tragique Le lyrisme de la demande de Perdican est marqué par l'écho au début de la scène où c'est Camille qui essaie de prier Dieu. Se tourner vers la divinité montre le désarroi du personnage qui ne voit pas d'autre solution. Les exclamatives soulignent combien le personnage est désemparé à l'idée d'avoir tué Rosette. La façon de se présenter en objet de moi suggère la fragilité de l'être humain qui est entre les mains de la destinée et de la volonté divine. La solitude de Perdican rend la situation pathétique. [...]
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