Dans la tragédie qu'est Phèdre, Racine met en scène l'amour coupable de la reine Phèdre pour son beau-fils Hippolyte. L'annonce prématurée de la mort du père de ce dernier et de l'époux de celle-ci , le roi Thésée, va inciter Phèdre à déclarer son amour à Hippolyte. Toutefois, le retour inattendu de Thésée provoque la terreur de Phèdre. Pour sauver la reine, sa confidente Oenone lance de graves accusations contre Hippolyte. Phèdre tente de le disculper auprès de Thésée mais ne fera pas l'aveu qui aurait sauvé son beau-fils. En effet, Thésée vient de lui révéler l'amour d'Hippolyte envers Aricie. Cette révélation va bouleverser Phèdre et arrêter toute tentative de disculpation. Seule après le départ du roi, Phèdre laisse transparaître son désarroi et son dépit dans un monologue.
[...] Ainsi, on perçoit cette évolution dans les premiers vers à travers trois expressions qui traduisent la prise de conscience progressive de la reine de l'étendu de son malheur. L'expression « quelle nouvelle a frappé mon oreille » trahit l'incrédulité de la reine qui ne peut croire ce qui lui parait invraisemblable, qu'Hippolyte puisse être amoureux. Puis, la reine prend conscience de la souffrance que lui inflige la révélation de l'amour d'Hippolyte pour Aricie. Sa souffrance est illustrée à travers une apostrophe lyrique. Enfin, cette nouvelle détruit tout envie de vivre dans le cœur de Phèdre qui prend conscience qu'elle est condamnée : « quel funeste avis ». [...]
[...] Commentaire du monologue de Phèdre (scène acte IV) Dans la tragédie qu'est Phèdre, Racine met en scène l'amour coupable de la reine Phèdre pour son beau-fils Hippolyte. L'annonce prématurée de la mort du père de ce dernier et de l'époux de celle-ci , le roi Thésée, va inciter Phèdre à déclarer son amour à Hippolyte. Toutefois, le retour inattendu de Thésée provoque la terreur de Phèdre. Pour sauver la reine, sa confidente Oenone lance de graves accusations contre Hippolyte. Phèdre tente de le disculper auprès de Thésée mais ne fera pas l'aveu qui aurait sauvé son beau-fils. [...]
[...] Son immense amour pour Hippolyte se transforme au fil de la scène en haine. Elle, qui suscitait de compassion chez le spectateur car elle était la victime innocente de l'amour, suscite désormais de la terreur lorsqu'elle devient le bourreau d'Hippolyte. Elle devient ainsi un personnage odieux et d'une grande cruauté du fait de son amour déçu et par jalousie. Phèdre est coupable de l'amour incestueux qu'elle éprouve pour Hippolyte mais c'est la victime innocente du destin, de son hérédité. Dans la tragédie, la fatalité pousse les personnages à transgresser des interdits, qu'il s'agisse de la fatalité divine, de l'hérédité, de leur caractère ou de leur passion. [...]
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