Le jeu de l'Amour et du Hasard est une pièce de théâtre écrite par Marivaux en 1730. Elle a été jouée la même année par des comédiens italiens à Paris. Par l'étude de son texte, on peut constater que cette pièce est une comédie fortement influencée par la comédie italienne : la Commedia dell'arte. Nous allons nous pencher plus précisément sur la scène 6 de l'acte 1 : la scène du marivaudage par excellence durant laquelle Dorante, alors déguisé en valet, va conter des douceurs à la belle Silvia, déguisée en sa soubrette, Lisette. Etant donné que la pièce est une comédie, nous allons nous demander en quoi cette scène est une scène de comédie.
[...] Dans cette scène, Marivaux inverse les personnages et leur rang dans la société, cette situation crée un comique de situation fort : en effet, le spectateur voit des valets parler avec une rhétorique noble et des faux-maîtres qui essayent de singer les subtilités du langage des vrais. Ici, on peut avoir un exemple de cette belle rhétorique avec la périphrase de Silvia : « ceux dont la garde-robe ressemble à la tienne ». Cette périphrase désigne les serviteurs en général et est un moyen pour Marivaux de souligner l'importance du masque dans sa pièce. De surcroît, le spectateur, qui connaît la vérité au sujet des protagonistes, est amusé par cette allusion.
[...] La critique de l'importance trop grande du mariage d'intérêt est signifiée par le refus catégorique de Silvia d'épouser un homme de petite condition : « Il faut pourtant qu'il s'exécute ; on m'a prédit que je n'épouserai jamais qu'un homme de condition, et j'ai juré depuis de n'en écouter jamais d'autres ». Cette phrase contraste avec la phrase montrant l'admiration qu'elle lui voue énoncée précédemment : « Quel homme pour un valet ! ». Ce contraste montre, dans toute sa splendeur, la dénonciation implicite d'un Marivaux favorable aux belles histoires d'amour et rejetant cette idée préhistorique de hiérarchie et de rang social. (...)
[...] Nous allons donc étudier, premièrement ce décalage puis nous nous pencherons sur ce comique de mot qui est totalement indépendant de la situation énoncée ci-dessus et qui renforce l'aspect comique de la scène. Dans cette scène, Marivaux inverse les personnages et leur rang dans la société, cette situation crée un comique de situation fort : en effet, le spectateur voit des valets parler avec une rhétorique noble et des faux- maîtres qui essayent de singer les subtilités du langage des vrais. [...]
[...] En conclusion, on dira que dans cette scène, le but principal de Marivaux est de distraire son public et si ce public est un public moderne, celui-ci verra dans ce texte une légère critique ; cependant, je pense que cette critique n'était pas réellement ressentie de son temps. L'aspect comique et plaisant de cette pièce est un élément très important mais, à mon sens il y en a un qui reste encore plus capital : cette notion d'expérimentation sociétale et de bouleversement provisoire de l'ordre social. [...]
[...] Le jeu de l'Amour et du Hasard est une pièce de théâtre écrite par Marivaux en 1730. Elle a été jouée la même année par des comédiens italiens à Paris. Par l'étude de son texte, on peut constater que cette pièce est une comédie fortement influencée par la comédie italienne : la Commedia dell'arte. Nous allons nous pencher plus précisément sur la scène 6 de l'acte 1 : la scène du marivaudage par excellence durant laquelle Dorante, alors déguisé en valet, va conter des douceurs à la belle Silvia, déguisée en sa soubrette, Lisette. [...]
[...] De plus, ce mépris pour les servants se traduit également par une partie de phrase de Dorante : je n'aime pas l'esprit domestique par cette phrase, tout est dit, il y a un gouffre d'éducation et d'estime entre bourgeois et serviteurs. Dans la même idée, Marivaux semble reprocher l'hautaineté des bourgeois car la réplique de Silvia : Tiens, tout ce que tu dis avoir senti en me voyant, est précisément l'histoire de tous les valets qui m'ont vue relève d'une prétention des plus détestables. Pour finir sur cette critique peu présente mais cependant notable, on peut affirmer que chez Marivaux, la critique de la société a bien une place mais que celle-ci reste assez marginale. [...]
[...] Tu pourrais bien te passer de m'en faire sentir toi. Silvia. Ahi ! Je me fâcherai, tu m'impatientes, encore une fois laisse là ton amour. Dorante. Quitte donc ta figure. Cette partie est celle où les répliques sont les moins longues et, à mon sens, là où se trouve la meilleure répartie de Dorante. [...]
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