[...] 1. L'évocation d'un souvenir amoureux dans le cadre même qui a vu naître cet amour
? Évocation d'un souvenir en utilisant la métaphore de la course du temps : « l'année à peine a fini sa car-rière »
? Évocation d'une femme aimée, comme en témoignent les synecdoques qui idéalisent la femme aimée : « ses pieds adorés », « la voix qui m'est chère »
? Un souvenir heureux : « ces moments d'ivresse », « ces extases sublimes »
2. En une élégie nostalgique
? Une élégie : poème qui exprime une plainte douloureuse, des sentiments mélancoliques. L'élégie déve-loppe les thèmes du regret, du deuil, du souvenir, de la fuite du temps,... (un ton élégiaque : un ton mélancolique, tendre)
[...] ? Le poète apostrophe le lac et lui remémore le souvenir des promenades passées avec sa bien-aimée sur ses rives et sur ses flots : le lac est pris comme confident d'une réminiscence à laquelle il participe parce qu'il en est à la fois le cadre et un acteur. Décor d'un moment heureux de la vie du poète (un moment passé) et de sa douleur présente, le lac personnifié incarne une nature accueillante et familière, capable de comprendre et de partager les chagrins des hommes, dans une sorte de dialogue romantique avec la nature.
? L'anaphore du « ainsi » dans la strophe 3 souligne la permanence de la nature par contraste avec le changement vécu par l'homme (strophe 2) : « je viens seul m'asseoir sur cette pierre / Où tu la vis s'asseoir. » Passage du couple à la solitude. (...)
[...] Ouverture possible sur un extrait des Métamorphoses d'Ovide : le mythe d'Orphée. [...]
[...] guillemets et construction strophique différente). Les strophes 6 et 7 reprennent la déploration de la fuite du temps de la strophe mais ici elle apostrophe directement le temps et les heures. Prière au temps marquée par les impératifs + répétition v La strophe 8 constate l'échec de sa demande, comme le souligne la conjonction de coordination Mais au début du vers et l'expression en vain à la césure. La strophe 9 tire une conclusion marquée par la répétition de la conjonction de coordination donc : puisque nous ne pouvons arrêter le temps, il nous faut profiter de chaque instant. [...]
[...] La gÉnÉralisation lyrique : une mÉditation sur la fuite du temps 1. Du souvenir à la réflexion sur la fuite du temps : de un jour à toujours Méditation : forme oratoire, réflexion (introduction ) ; méditation sur la fuite du temps (comment éterniser le plaisir de l'instant 2. Du souvenir intime à la méditation universelle : la généralisation lyrique du je au nous Lyrisme : (dans l'antiquité, la poésie lyrique était la poésie chantée qu'on accompagnait avec la lyre) Lyrisme : registre littéraire qui vise à communiquer au lecteur un certain élan, par l'expression musicale de l'effusion des sentiments du locuteur, à la fois personnels et universels : le plus souvent la passion, l'admiration devant la nature, l'élan religieux, la mélancolie, le deuil, le regret, la nostalgie, etc. [...]
[...] Strophe 1 Introduction Question rhétorique qui renforce le constat du caractère inéluctable du temps qui passe. Dans la première strophe, avec les expressions rivages océan jeter l'ancre Lamartine reprend la métaphore filée de la vie comme un voyage sur les eaux, voyage dont le poète, réactivant le sens étymologique de nostalgie souffrance liée au retour) et déplore qu'il soit sans retour Cette impossibilité du retour en arrière est vécue de manière tragique, attendu que les hommes, victimes passives, sont poussés emportés et souffrent de cette fatalité puisque sans retour qui pèse sur eux. [...]
[...] L'indignation se manifeste par les nombreuses interrogations et exclamations, par la reprise anaphorique du quoi et par le rythme saccadé (notamment à la strophe 11) qui traduit l'emportement. Lyrisme ici aussi : il s'agit bien de communiquer cet élan au lecteur. Retour à la situation d'énonciation de la strophe 1 Reprise du constat tragique jamais ne plus perdus ) Strophe 12 : apostrophe plus générale aux données temporelles, avec un ton de plus en plus pressant et indigné, comme on le voit à l'impératif Parlez Allégorie du temps comme un monstre qui engloutit tout et qui vole Désir d'en fixer au moins la trace (1er vers de la strophe 11) qui entraîne la dernière partie du texte E. [...]
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