Michel Vinaver est un écrivain et un dramaturge né en 1927. Il a obtenu en 2006 le Grand Prix du Théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre. La pièce L'Ordinaire, dont est tiré cet extrait, s'inspire d'un fait divers survenu en 1972 lorsque des rugbymen se sont écrasés dans la Cordillère des Andes et pour survivre, ont dû devenir anthropophages. Dans ce passage, les personnages qui appartiennent pour la plupart à la société Housies, envisagent le cannibalisme suite à l'échec d'une première expédition pour trouver de l'aide. Comment l'écriture nous livre-t-elle le caractère des personnages ?
[...] Au début du passage Pat, qui a le sens du réel rappelle que « Billy est mort » (l-1) et que « Joe » est « là-bas dans la neige » (l-2) tandis que d'autres ne vont pas tarder à l'être : « Jimmy va mourir » (l-1,2). Les deux groupes de personnages, les morts et les agonisants, sont reliés par la conjonction « et » (l-2) qui apparente les seconds aux premiers. Les arrière-pensées de Pat commencent à se dévoiler : on remarque que les lignes 1 et 2 sont séparées des lignes 3 et 4 et de la ligne 5. (...)
[...] Les dialogues ne sont pas introduits par un tiret et ne sont pas ponctués sauf par des points d'interrogation aux lignes qui marquent le doute dans lequel sont plongés tous les personnages. On remarque enfin l'absence totale de didascalies. Le sens de l'écriture Les espaces blancs marquent un arrêt correspondant à un temps de silence. Chaque mot ou chaque portion de phrase est pesé. On parle d'unité de souffle. L'auteur traite le texte comme une partition de musique avec des pauses, des silences, des reprises de respiration. [...]
[...] Michel Vinaver, L'Ordinaire Texte 1 : p 67 à 70 Passage étudié : depuis Billy est mort jusqu'à il était le fils du président de Harvard Introduction : Michel Vinaver est un écrivain et un dramaturge né en 1927. Il a obtenu en 2006 le Grand Prix du Théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre. La pièce l'Ordinaire, dont est tiré cet extrait, s'inspire d'un fait divers survenu en 1972 lorsque des rugbymen se sont écrasés dans la Cordillère des Andes et pour survivre, ont dû devenir anthropophages. [...]
[...] Des querelles Bob est habitué à commander et à être obéi. Jusque là, on a jamais remis en question ses propositions et même en ce lieu il prend des décisions : Demain il repartira Il ne peut pas ne pas avoir une voie de sortie (l-18). Il refuse la résignation de sa secrétaire et en manager donne à entendre que des solutions vont être trouvées. Dick critique Jack qui n'a rien voulu savoir et donne raison à Bob ligne 38, ce qui divise encore le groupe. [...]
[...] II La psychologie des personnages au travers de leur réactions Le refus de la mort Au début du passage Pat, qui a le sens du réel rappelle que Billy est mort et que Joe est là-bas dans la neige tandis que d'autres ne vont pas tarder à l'être : Jimmy va mourir Les deux groupes de personnages, les morts et les agonisants, sont reliés par la conjonction et qui apparente les seconds aux premiers. Les arrière-pensées de Pat commencent à se dévoiler : on remarque que les lignes 1 et 2 sont séparées des lignes 3 et 4 et de la ligne 5. Ces temps de silence permettent à ses paroles de cheminer dans la tête de ceux qui l'écoutent. Mais dans un premier temps, les autres personnages ne réagissent pas. [...]
[...] Seul Ed reste à l'écart de la dispute et a le courage de remettre courtoisement en question la proposition de Bob (l-21/23). Conclusion : Michel Vinaver lie étroitement la mise en page à la mise en scène en choisissant une forme théâtrale originale. Le rythme pesant accompagne l'angoisse de la mort que les personnages fuient dans des querelles ordinaires. Nous pouvons dire que le crash de l'avion n'est qu'un prétexte pour révéler la psychologie des êtres humains dans une situation inconnue et extrême. [...]
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