Jardinier seigneur fable
Commentaire de la fable "Le Jardinier et son Seigneur" de Jean de la Fontaine, paru en 1668. Ce commentaire s'attache aux deux personnages principaux de la fable, puis à la fin de celle-ci et le relie au contexte historique dans lequel elle à été écrit. Ceci a été réalisé dans le cadre d'une séquence sur les fables de niveau 1èreS.
[...] On peut ainsi voir qu'il existe deux véritables buts dans cette fable. Le premier étant d'instruire le peuple par l'utilisation d'un récit didactique, d'une morale, qui est ici explicite, et tout cela grâce à un support plaisant amené par la présence de personnages simples tels que le seigneur et le jardinier. Le deuxième but poursuivis par cette fable est moins évident à cerner. Ainsi, pour le révéler, faut-il aller au plus profond du texte et de ses symboles. Et ce but est bien évidemment de critiquer la société du XVIIème siècle. [...]
[...] Arrivé au domicile du Jardinier, l'accumulation « Chiens, chevaux et valets », plus tard dans le texte, nous montrant par qui il a été escorté, il fait preuve d'autorité, se permettant de commander en dehors de son propre logis, ce qui est induit par les impératifs « déjeunons », « approchez », « il faut fouiller ». En plus de faire preuve de beaucoup d'emprise sur les gens, les questions comme « Quand la marierons-nous ? » et « quand-aurons des gendres ? », on peut aussi penser qu'il soit en recherche d'argent du fait du “conseil” apporté au Jardinier « il faut fouiller l'escarcelle. », qui l'avise de doter sa fille en vue d'un mariage prochain. [...]
[...] Par correspondance, le Jardinier serait ainsi le gouverneur de cette région, administré par un roi qui serait représenté par le seigneur. À souligner que l'utilisation de la formule « là croissait à plaisir » peut nous indiquer qu'il s'agit d'une province productive. L'arrivée imprévu d'un Lièvre, qui symboliserait l'arrivée d'une armée ennemie, provoquerait la fin de la « félicité » dans la contrée. C'est à ce moment que le gouverneur demande de l'aide au roi, mais celui-ci, au lieu de lui venir en aide, préfère s'amuser à dévaster toute la région. [...]
[...] Lorsqu'il demande au Jardinier « De quand sont vos jambons ? », et que celui-ci répond « Monsieur, ils sont à vous », pour le remercier, il utilise la formule « Vraiment, [ ] je les reçois et de bon cœur », ceci traduit cependant une sorte d'ironie et d'hypocrisie de sa part, venant du fait qu'il doit recevoir de meilleur pièces de viande, tout les jours, que ces vulgaires jambons. À ce moment de l'histoire, il ne semble plus trop attiré par la partie de chasse qui se prépare aux vues de la longueur du texte lorsqu'il se restaure chez le Jardinier : 20 vers, qui se trouve être plus long que la chasse en elle-même : 19 vers. [...]
[...] Par son intervention : « Ce sont là des jeux de Princes », le Jardinier essaye cependant de relativiser devant le chaos ambiant, ce disant que cette activité qui ne lui plaît pas doit toutefois convenir au seigneur, même si il n'y comprend pas le but. Enfin, pour parachever la vision de bataille, l'hyperbole « les Gens firent plus de dégâts en une heure de temps que n'en aurait fait en cent ans tous les Lièvres de la Province. », montre jusqu'à quel point fût dévasté le potager du pauvre Jardinier. [...]
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