Effroyables jardins est un court récit de Michel Quint, publié en 2000, qui évoque l'histoire de Lucien, le narrateur du livre. A travers ce récit, cet adolescent découvre le courage ordinaire que son père dissimule derrière son humilité d'instituteur et de clown amateur. L'incipit décrit la présence étrange d'un clown venu assister au procès de Maurice Papon, haut fonctionnaire français, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l'humanité pour des actes commis alors qu'il était fonctionnaire du régime de Vichy. Nous verrons dans l'extrait proposé que la narration est problématique et que les tonalités sont mélangées.
[...] Cet extrait confirme donc l'importance des débuts de roman pour capter l'attention du lecteur. [...]
[...] Le livre achevé, le lecteur pourra se rendre compte des profondes résonances qu'offrent la réalité du procès Papon et la fiction romanesque : l'histoire d'un fils continuant la mission du père. Dans une sorte de collage, réalité et fiction, actualité et histoire, passé et présent, se rencontrent. C'est de la fantaisie d'un livre, d'un spectacle, du poète, que naîtra la vérité C'est, également, la volonté affichée de relier le monde de la fiction à celui de l'actualité. Au moment de l'écriture d'Effroyables jardins, Maurice Papon est jugé : nous sommes à l'automne 1998. [...]
[...] Commentaire de l'incipit d'Effroyables Jardins de Michel Quint Effroyables jardins est un court récit de Michel Quint, publié en 2000, qui évoque l'histoire de Lucien, le narrateur du livre. A travers ce récit, cet adolescent découvre le courage ordinaire que son père dissimule derrière son humilité d'instituteur et de clown amateur. L'incipit décrit la présence étrange d'un clown venu assister au procès de Maurice Papon, haut fonctionnaire français, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l'humanité pour des actes commis alors qu'il était fonctionnaire du régime de Vichy. [...]
[...] La rupture de l'énonciation est cependant atténuée par la reprise (l.17 Et sans mémoire ? comme si les deux voix dialoguaient ensemble (celle du clown, et celle du narrateur impliqué), alors qu'il s'agit finalement de la même personne Entre ces deux parties, il n'y a pas de cloison étanche : les derniers termes du discours rapporté sont repris au début de la deuxième partie : l'énigme du clown semble donc contenue entièrement dans ses paroles : - Sans vérité, comment peut-il y avoir de l'espoir ? [...]
[...] Quelle relation y a-t-il entre le monde du spectacle, des comédiens, et la présence d'un clown au procès Papon ? A partir de la ligne 28, le texte s'inscrit dans le genre autobiographique en s'annonçant comme tel aussi loin que je puisse retourner : il y a donc une deuxième rupture. D'argumentatif, le discours redevient narratif, en même temps que le thème du clown est relié à une autre énigme, celle de l'aversion du jeune garçon pour ce type de personnage. [...]
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