[...] - Le lieu : Ce texte comprend de nombreuses indications pour situer le lieu et le temps de l'action. C'est donc un lieu populaire, cf. ligne 9 « gargote à prix fixe », ligne 15 et 16 « boulevard », « grand plaisir des nuits » sous-entend la rencontre avec des prostituées (le boulevard des Capucines et des Italiens est le quartier des prostituées). La scène se situe donc à Paris et le lieu s'ouvre : on passe en effet de la « gargote » au « boulevard ». Le lieu change également : on passe d'un univers pauvre/ouvrier à un univers riche : « gargote » à « rue Notre-Dame de Lorette » ligne 17 (c'est la rue qui commence une nouvelle portion, plus riche). Enfin, le lieu est dit populaire dans le sens étymologique de peuple : un mélange de différentes populations se trouve dans cet incipit ramassé en 3 lignes, lignes 6 à 8 : « trois petites ouvrières », « une maîtresse de musique » et « deux bourgeoises ».
[...] - Maupassant brosse le portrait de Duroy sous 3 angles : Le physique : Maupassant le décrit comme un personnage beau par ses vêtements, son allure et son visage : en un mot sur son apparence. Cf. ligne 3 « il portait beau par nature », ligne 5 « regards de joli garçon ». L'origine sociale : Elle est modeste, ligne 11 « il lui restait juste en poche 3, 40 francs pour finir le mois ». Et ligne 21-22 « assez défraichi ». Même remarque que précédemment, il a un chapeau, signe de bonne condition, mais ce dernier n'est plus en état. Le symbole est donc dévoyé et cela est renforcé par l'adverbe intensif « assez ». Le portrait moral : Maupassant insiste sur les gestes de son personnage qui montre son aspect conquérant (...)
[...] Citer tous les chiffres + calcul de Duroy. De plus, la phrase liminaire lie les deux thèmes, cf. caissière et cent sous Or, ce mélange est mimétique de la suite de l'œuvre : l'un n'ira jamais sans l'autre. En définitive, dans cet incipit Maupassant présente de façon traditionnelle le cadre de l'aventure et le personnage. Toutefois, ce dernier est parfois traité de manière caricaturale. En effet, l'auteur critique le règne des apparences : son personnage est un acteur qui joue son propre rôle. [...]
[...] II Un incipit programmatique : Un des thèmes principaux de l'œuvre déjà présent ici : les femmes : - Duroy est vu ici comme un séducteur : Cf. ligne 3-4 cambra sa taille, frisa sa moustache d'un geste militaire et coups d'épervier : l'épervier est un rapace mais aussi un filet de pêche. Il est aussi séducteur au sens étymologique : amener à soi, cf. ligne 6 avaient levé la tête vers lui - La présence des femmes : le premier personnage évoqué est une femme, cf. ligne 1 la caissière Ensuite, le paragraphe 3 est entièrement consacré aux femmes, cf. [...]
[...] Le symbole est donc dévoyé et cela est renforcé par l'adverbe intensif assez Le portrait moral : Maupassant insiste sur les gestes de son personnage qui montre son aspect conquérant, qui s'oppose pourtant à son origine sociale modeste : cf. ligne 3 par pose d'ancien sous-officier ligne 18 la poitrine bombée, les jambes un peu entrouvertes comme s'il venait de descendre de cheval ligne 20 brutalement et enfin la dernière ligne par chic de beau soldat tombé dans le civil Le jeu sur les apparences l'emporte ici. - Un individu obsédé par ses désirs : Maupassant insiste ici sur ce qui a de l'importance pour Duroy : manger, boire, l'argent et les femmes. [...]
[...] Maupassant joue avec les codes. - La rue : Son atmosphère estivale est décrite, cf. ligne 10 le trottoir ligne 16-17 il se mit à descendre la rue Notre-Dame de Lorette ligne 20 la rue pleine de monde ligne 22 battait le pavé et enfin lignes 22-23 les passants, les maisons, la ville entière La capitale est très souvent choisie dans les romans d'apprentissage au XIXème siècle car elle permet la rupture avec le milieu d'origine du héros et rend vraisemblable son ascension sociale. [...]
[...] D'ailleurs, l'excipit de Bel-Ami, met en scène le triomphe social de Duroy et mêle de nouveau les thèmes principaux de l'œuvre : les femmes (cf. le mariage avec Suzanne Walter en présence de sa mère, une ex-maîtresse et en présence également de Clotilde de Marelle, ex-maitresse et future nouvelle avec le dernier mot de l'œuvre lit et l'argent : Duroy se voit en effet devenir riche grâce à la dot de sa jeune épouse et il a des vues sur la chambre des députés notamment. [...]
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